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Un mouvement partiellement suivi à l'Ouest
Grève du CNES
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2015

Les enseignants des universités d'Oran n'ont pas suivi massivement le mot d'ordre de grève de trois jours lancé par le Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) malgré une modeste mobilisation au niveau de l'université d'Oran Es-Sénia. Le syndicat des enseignants du supérieur dénonce notamment les salaires (entre 45 000 et 60 000 DA) et le manque d'enseignants face à 1,5 million d'étudiants.
Hier à Oran, le tramway desservant la cité universitaire d'Es-Sénia n'a pas connu de perturbations notables, selon le chargé de communication de la Setram Oran. Les étudiants de l'université de l'USTO ont assisté à leurs cours sans aucune incidence majeure, affirment des universitaires contactés par nos soins. Selon une source du Cnes, le mouvement de grève n'a été suivi qu'à 50% compte tenu du caractère hâtif de la préparation du mouvement. "Les enseignants ont été pris au dépourvu par la décision du Cnes à Alger qui n'a pas utilisé les canaux usuels des assemblées générales avant d'aller à la grève", a-t-on précisé. Le Cnes table également sur un nouveau mode de désignation des recteurs basé sur les "voies démocratiques" ainsi qu'une refonte du système LMD qui est mis en cause aussi bien par les enseignants que les étudiants.
Par ailleurs, au centre universitaire Ahmed-Bouchaïb de Aïn Témouchent, la grève n'a pas été suivie, et ce, pour la simple raison que le Cnes n'y est pas représenté comme l'a affirmé l'un des chefs de département. L'information, selon notre correspondant, a été confirmée par Nehari Driss, secrétaire général de la section du Syndicat national des enseignants universitaires (Sneu). Dans la wilaya de Tlemcen, la grève à l'université Abou Bekr-Belkaïd et son annexe à Maghnia, a été globalement suivie.
Ce débrayage, comme souligné dans les pancartes déployées à l'occasion, a pour but "l'amélioration de la situation socioprofessionnelle du personnel enseignant et l'institution d'un partenariat de dialogue avec la tutelle dans la perspective d'une mise en place d'un plan pour l'avenir de l'université". Les enseignants sont restés sur place pour manifester leur mécontentement quant à leur situation socioprofessionnelle et ainsi attirer l'attention du rectorat afin de transmettre leurs doléances à la tutelle.
Des chiffres inchangés à l'est du pays
Au deuxième jour de la grève du Cnes, le taux de suivi du débrayage dans plusieurs wilayas de l'est du pays, est resté stable, alors que dans d'autres le mouvement commence déjà à s'essouffler. C'est le cas dans la wilaya de Constantine où, selon le président du bureau de wilaya du Cnes, la participation a été timide comparée au premier jour de grève. "On s'attendait à ce que d'autres facultés rejoignent le mouvement de protestation, mais le taux de participation n'a pas dépassé le seuil des 50% au niveau des deux universités 2 et 3", nous a déclaré M. Boubakeur Djameli. Notre interlocuteur a, par ailleurs, précisé que si leurs revendications ne sont pas prises au sérieux, un autre mouvement de protestation est prévu après les vacances d'hiver.
À Sétif, les professeurs de l'université Mohamed-Lamine-Debaghine, affiliés au Cnes, ont, en marge du mouvement de protestation et dont le taux a atteint plus de 80%, tenu une assemblée générale. Outre les problèmes d'ordre national, les grévistes ont indiqué dans un communiqué dont nous avons une copie, que plusieurs autres points peuvent être réglés au niveau local. Il s'agit, entre autres, de l'absence d'un partenariat. "Ils nous disent : dites ce que vous voulez et nous ferons ce que nous voulons. C'est la politique des responsables du campus", nous dira un professeur de l'université de Sétif 2.
Par ailleurs, des membres du syndicat ont évoqué le problème du plagiat dont les auteurs ne sont autres, selon eux, que les protégés de l'administration. La revue de l'université et les stages de courte durée sont aussi d'autres points de discorde. Les protestataires ont même accusé certains responsables de l'université d'avoir instauré une politique de clientélisme. "Le choix des professeurs pour effectuer des stages de courte durée à l'étranger n'obéit à aucun critère. Ces stages sont devenus une aubaine, voire une source de rente pour certains ‘favorisés' du système", nous a affirmé un représentant des professeurs qui a aussi appelé à la rationalisation des deniers publics.
À Bordj Bou-Arréridj, les chiffres sont également restés inchangés. Selon une source proche du bureau de wilaya du Cnes, le taux de participation au deuxième jour de la grève est toujours de 40%. Même constat dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi. Le taux de suivi a été estimé à plus de 70%. Selon nos sources, les étudiants sont même partis en vacances avant l'heure, sachant que leurs enseignants ne reprendront pas les cours avant.

Massivement suivie à Bouira
Au second jour, la grève à laquelle avait appelée le Cnes a été massivement suivie à Bouira. Après des hésitations, lors de la première journée de débrayage, faiblement suivi, les enseignements de l'université Akli-Mohend de Bouira, ainsi que ceux du pôle universitaire, ont fortement adhéré au mot d'ordre du syndicat. Visiblement très remontés contre le ministère de l'Enseignement supérieur qui avait interdit mercredi dernier une réunion du conseil, certains enseignants n'ont pas hésité à demander carrément son départ en l'accusant de "fermer les portes du dialogue" avec eux. Selon les membres du Cnes à Bouira, leurs revendications ne diffèrent pas de celles de leurs camarades à l'échelle du pays. "Nous revendiquons l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des enseignants et la mise en place d'un vrai partenariat de dialogue avec la tutelle, incluant un plan pour l'avenir de l'université algérienne", a indiqué M. Tamjiat, coordinateur du Cnes à Bouira. Ce dernier, affirmera que le taux de suivi, à la mi-journée d'hier, était de 99%. D'autres enseignants ont relevé l'écart entre le budget de l'enseignement supérieur, qui est de trois milliards de dollars, dont ne bénéficient ni l'enseignant ni l'étudiant. "La plupart d'entre nous perçoivent un salaire inférieur à 50 000 DA. C'est un salaire de misère !", dénoncent les grévistes.


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