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Le constant opposant
Pourfendeur de "l'état policier" et de "l'état intégriste"
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2015

Mille neuf cent soixante-deux. L'Algérie fête son Indépendance. Révolution trahie... par le coup de force de l'armée des frontières. Hocine Aït Ahmed, l'un des historiques, reprend le maquis à la tête du FFS. "Une insurrection" qui va se terminer dans un bain de sang et son arrestation, en 1963. Il choisit alors l'exil, mais sans jamais s'éloigner de la vie politique algérienne, son parti poursuivant ses activités clandestinement.
De sa résidence en Suisse, il continuera à donner l'exemple de "l'opposant constructif" qui milite pour une Algérie démocratique. Un idéal dont il maintiendra le cap en portant la voix de l'opposition à l'étranger et quitte à s'allier, comme on le lui a souvent reproché, avec ses ennemis d'hier, comme le président Ben Bella, qui est passé de l'autre côté en créant le MDA. L'infatigable opposant a été aussi une école pour beaucoup de jeunes militants qui affûteront leurs armes dans l'univers associatif comme la première Ligue des droits de l'Homme ou l'Association des fils de chouhada.
Face au régime pour lequel Aït Ahmed n'a aucune confiance quand bien même il aurait gardé de "bons rapports" avec des personnalités du FLN, considéré comme le bras politique du système. Partisan du consensus, il ne lâchera pas non plus son combat pour une Assemblée constituante qui est la seule et véritable instance représentative, selon lui.
Son charisme inspire le respect même de ses adversaires et lui a permis, à travers ses activités à "l'international", de diriger, de loin, le parti par des instructions aux militants. Une méthode que beaucoup lui reprochent et que ses détracteurs qualifient ironiquement de gestion "par fax".
De retour au pays, en 1991, Aït Ahmed a été accueilli comme personne ne l'a jamais été, à l'aéroport d'Alger. Le siège du FFS à Alger et son domicile fourmillaient de visiteurs de tout genre, de personnalités politiques aux officiels en passant par de hauts gradés de l'armée.
Mais l'image de la nouvelle Algérie dynamique se révélera pour lui factice. Invitant, lui et Abdelhamid Mehri, dans une émission télé en duplex, Mohamed Boudiaf à rentrer au pays, Boudiaf leur répliqua : "Je ne suis pas convaincu par votre démocratie !".
Il tentera des rapprochements pour la construction d'une alternative au système à travers le consensus national, mais ses initiatives buteront toujours sur des résistances notamment du système, qu'il considérait inapte à une mutation interne. Le premier scrutin législatif pluraliste remporté par le FIS est stoppé coupant la voie au FFS qui croyait en ses chances de devenir la 2e force politique à l'Assemblée et capable de "contenir" le FIS.
Aït Ahmed quitte alors le pays, après l'assassinat de Boudiaf, appelé, six mois avant, à suppléer, dans un cadre collégial, la démission du président Chadli, mais ne renonce pas à son projet. Une partie de l'opposition, dont le FFS et le FIS, signe le Contrat de Rome, après la rencontre de Sant Egidio, censé être une proposition de sortie de crise et qualifié par le pouvoir de "non-événement". il n'eut qu'une timide adhésion. Aït Ahmed tentera une dernière chance avec la présidentielle de 1999, mais se retire au début du parcours avec cinq autres candidats, convaincu que les jeux étaient déjà faits, laissant seul le candidat du système, Abdelaziz Bouteflika.
Il appellera, une nouvelle et dernière fois, la classe politique et le pouvoir à un dialogue national pour s'accorder sur une transition négociée. Là aussi, aucun écho. Il prendra ses distances avec la vie politique jusqu'à, fatigué et malade, quitter son poste de président du FFS. Il aura été ainsi, sa vie durant, un militant et un constant opposant.


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