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6e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2016

Résumé : Aïssa parle à Amar de sa famille. Saïd, son fils cadet, est émigré en France. C'est lui qui l'aide financièrement dans tous ses projets. Par contre, Malek, le benjamin, travaille en ville et fait des études. Aïssa n'aimerait pas que ses enfants renient leurs origines paysannes. Il promet aussi à Amar de l'aider à récupérer ses biens.
Aïssa toussote et demande à Tassadite, qui venait de débarrasser la table, de préparer un café.
-Amar, mon fils. Je vais réunir dès demain les membres de la djemâa pour trancher dans ton affaire. Tu as trop souffert de cette injustice imposée par tes oncles et il est grand temps pour toi aussi de préparer ton avenir. Tu vas tout d'abord récupérer la vieille maison de tes parents, que tu pourras bien sûr retaper et aménager, mais pour cela il va falloir que tu aies aussi les moyens. Si tu peux reprendre une partie des terres familiales, tu pourras affronter tous les obstacles sans trop de mal.
Amar acquiesce :
-Je compte sur toi, ammi Aïssa, pour régler toutes ces affaires. J'ai déjà longuement discuté avec mes oncles. Les uns sont pour, les autres contre la restitution de ces terres. Ils disent qu'eux aussi ont des enfants et doivent penser à leur avenir. Qui a donc pensé au mien ?
-Ils possèdent leurs propres biens et ont suffisamment de quoi faire face pour assurer l'avenir des leurs. Toi, ils t'ont spolié de tes biens et t'ont obligé à t'enfuir tel un voleur du village pour aller trimer chez les autres. Quelle injustice mon Dieu !
Il lève ses mains au ciel puis les laisse retomber.
-Nous allons remédier à tout ça dès demain. Pour aujourd'hui, tu passeras la nuit chez nous.
Amar est confus :
-Je n'aimerais pas déranger...
-Tu ne me déranges pas. Des années durant, ma conscience m'a malmené parce que je n'ai pas su te retenir au bon moment. Je n'aimerais pas que quelque chose de fâcheux t'arrive ce soir, alors que le différend entre tes oncles et toi n'est pas encore levé. Quelqu'un pourrait te tuer.
Amar hoche la tête :
-Ta sagesse me touche, ammi Aïssa. Tu es autant bon que juste. Je ne saurais refuser de t'obéir.
-À la bonne heure.
Il tape dans ses mains :
-Aïcha ! Aïcha !
La jeune fille accourt :
-Oui, père.
-Prépare donc un lit pour notre invité et veille à ce qu'il ne manque de rien. Ta mère est occupée à faire rentrer les poules.
Aïcha ose lancer un regard en biais à Amar qui la dévorait des yeux. Elle rougit et s'esquive cette fois-ci pour prendre quelques couvertures et un matelas.
-Les nuits sont fraîches, je vais préparer ton lit non loin du feu.
-Merci, Aïcha, ma sœur.
La djemâa tranche en faveur de Amar. Les oncles passent sous le joug, mais non sans certaines réticences. Amar négociera encore une fois avec eux un second partage de ses propres biens, pour leur démonter qu'il n'était pas venu en ennemi, mais plutôt pour faire la paix avec la famille une fois pour toutes.
Le jeune homme se sentait d'aplomb pour affronter tous les orages. Il était jeune, vigoureux et très habile de ses mains. Il récupérera donc ses terres et entamera entre-temps le réaménagement de la maison de ses parents. Bien sûr, il lui fallait de l'argent, et pour cela il attendit la prochaine cueillette des olives. La récolte de l'année n'était pas des moindres. Amar vendit rapidement une bonne partie de ses olives et en garda une autre pour ses propres besoins. Il troquera aussi quelques sacs de blé et d'orge contre du ciment et de la pierre. Un maçon l'aidera à remettre la maison en état. Il lui faudra aussi d'autres bras pour défricher les terres laissées à l'abandon et que la nature avait vite fait d'envahir. Pour cela, il fera appel à quelques jeunes du village qui ne lésinèrent pas sur leur force pour leur redonner vie. Au bout d'une année, le jeune homme s'estime heureux d'avoir pu réaliser une bonne partie de ses projets. Maintenant il avait sa maison, ses biens et pouvait compter sur tous les notables du village en cas de besoin. Les villageois, qui ne juraient plus que par lui, le citaient en modèle aux jeunes de sa génération.
Un soir, alors qu'il sirotait un café sur le seuil de sa demeure, le vieux Aïssa vint le retrouver. Amar est, comme toujours, heureux de le revoir, car c'est un peu grâce à sa promptitude à régler les problèmes dans le village qu'il avait pu récupérer ses biens et reprendre sa place au sein de la communauté.
-Sois le bienvenu ammi Aïssa, lance-t-il à sa vue.
-Que la paix de Dieu soit sur toi, mon fils.
-Quel bon vent t'amène donc ? Je n'attendais pas ta visite en cette fin de journée.
(À suivre)
Y. H.


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