Guelma, censée être la vitrine de la wilaya, gagnerait à se mettre au diapason en se dotant d'infrastructures vitales à l'image des autres métropoles du territoire national. En effet, il est inconcevable que la vente de poisson soit tolérée, voire autorisée sur la voie publique, et ce, au mépris des règles élémentaires de la salubrité ! Durant toute l'année, quelles que soient les conditions climatiques, des vendeurs à la sauvette squattent les trottoirs et la chaussée aux abords du marché Harcha-Ahcène, au centre-ville. Les casiers de sardines, merlan, rouget, pageot, pièces de thon, mérou et autres sont posés à même le sol et chacun s'est accommodé de ces conditions réprouvées par la réglementation en vigueur. Comment concevoir que le poisson, denrée sensible, soit exposée durant des heures aux rayons ardents du soleil, aux poussières et aux saletés environnantes ? Cette situation, qui perdure dans l'indifférence totale, a encouragé et stimulé des marchands de l'informel qui sillonnent les cités et quartiers de la ville à bord de charrettes et véhicules inadaptés pour écouler du poisson bleu de qualité douteuse. Le marché du boulevard du Volontariat abrite depuis quelques années des poissonniers qui exercent sur la voie publique dans des conditions déplorables d'hygiène au vu et au su de tout le monde. Ils proposent surtout de la sardine et des carpes pêchées au barrage de Bouhamdane, à des clients attirés par les prix abordables et peu soucieux de la qualité ! D'aucuns s'inquiètent à juste titre de ces dérives inacceptables qui peuvent être fatales aux consommateurs. La DCP, la DSP et le bureau communal d'hygiène sont interpellés pour accomplir leur mission qui consiste à veiller sur la qualité de vie, l'hygiène, la salubrité et la santé de la population car des épidémies et des intoxications alimentaires sont à craindre. Hamid BAALI