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20e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 22 - 03 - 2016

Résumé : Une année passe. À l'instar des autres émigrés, Amar rentre au village. Meriem avait grandi. La vieille tante était morte. C'est Houria, une jeune divorcée, qui s'était occupée d'elle. Amar fait fructifier ses revenus terriens, et achète une ferme très bien équipée. Il voulait assurer l'avenir de sa fille. Va-t-il se remarier enfin ?
L'argent envoyé de France durant l'année avait aussi été soigneusement mis de côté par Houria, qui avait pris Meriem chez elle, et n'avait pas déboursé un sou des mandats reçus. Elle avait juste prélevé une petite somme, le jour où le jeune homme était rentré de France, pour préparer un dîner digne de son premier retour au bled.
Amar se gratte la tête. Houria était encore jeune et assez bien de son physique. Elle était divorcée et vivait dans la vieille maison de ses parents. Une petite pension de son père lui permettait de vivre sans trop de mal, mais en dehors de quelques neveux qui vivaient en ville, et venaient occasionnellement lui rendre visite, elle ne recevait pratiquement personne. Elle lui avait révélé avoir aussi quelques oncles qui vivaient à l'étranger, et qu'elle n'avait pas revus depuis des années.
Pourquoi ne s'était-elle pas remariée entre temps ? Quelqu'un lui avait confié que l'origine de son divorce était le remariage de son mari avec une seconde femme qu'il avait ramenée d'un village voisin un jour d'été. N'ayant pas supporté l'affront, Houria était retournée dans sa famille.
Amar inspecte sa nouvelle maison. Il n'avait plus rien à envier maintenant aux gros bonnets du village. Rien, si ce n'est leur vie de famille. Les gens vivaient en harmonie chez eux. Ils avaient leurs femmes, leurs enfants et menaient une vie calme et sans trop de soucis. Lui, il avait souffert toute sa vie. Lorsqu'enfin il avait cru trouver le bonheur, son existence avait encore basculé. Maintenant, il avait la richesse et le confort, mais se sentait encore plus malheureux que jamais. Si Aïcha avait vécu, elle aurait été fière de lui. Hélas ! Elle n'était plus là, et dans ce village il se sentait plus seul que jamais.
Quelqu'un frappe à la porte d'entrée. Il ouvrit. C'était Houria qui, toute souriante, lui tendait une galette toute chaude.
-Bonjour Amar. Je pense que tu n'as pas encore déjeuné.
-Non. J'ai mangé un morceau tout à l'heure, et j'avoue que je n'ai pas pensé au déjeuner.
-Et Meriem ?
Elle joue dans la courette.
Il prend la galette et la dépose sur la table :
-Si tu veux la voir, vas-y, elle en sera heureuse.
-Cela fait trois jours qu'on s'est pas revues, elle me manque énormément.
Houria sort dans la courette et Amar la suit des yeux. Et s'il prenait cette jeune divorcée comme épouse ? Il secoue la tête. Il va falloir mûrement réfléchir avant de sauter le pas et de faire sa demande. Et puis, va-t-elle accepter de l'accompagner et vivre avec lui en terre étrangère ? Elle a dû apprendre par les gens du village qu'il venait d'acheter la grande ferme de Si Moh Oussaïd, le plus grand propriétaire terrien de toute la région. Ne va-t-elle pas accepter de l'épouser par intérêt aussi ?
-Papa ! Papa !
Meriem rentre en coup de vent dans la grande salle où il se tenait et se jette dans ses bras :
-Oui ma chérie. Tu veux quelque chose ?
Il la soulève et la fait tournoyer plusieurs fois. Elle se met à rire, puis lance d'une petite voix :
-Je veux que Ma Houria reste avec nous.
La jeune femme qui l'avait suivie sourit.
-Voyons Meriem, tu devrais profiter de la présence de ton père le plus longtemps possible. S'il repart en France, tu ne le reverras pas avant un long moment.
La petite fille met ses petites menottes autour du cou de son père et se serre davantage contre lui :
-Papa, je ne veux pas que tu partes. Je t'aime tant.
Amar ravale ses larmes :
-Je dois partir ma chérie. Mais auparavant, nous allons changer de maison. Viens, je vais te montrer où tu vas bientôt habiter.
Ils sortent dans la courette et il tend son index vers les hauteurs de la montagne :
-Tu vois cette grande maison là-haut ?
-Oui.
-Eh bien, c'est notre maison. Je l'ai achetée pour toi.
(À suivre)
Y. H.


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