Le groupe franco-belge Suez des services aux collectivités est “en phase finale des négociations” pour signer un contrat de gestion et de maintenance des eaux du Grand-Alger, a déclaré, mercredi, à des journalistes français le directeur général de Suez, Yves-Thibault de Silguy. Ce contrat avec l'Algérienne des Eaux (ADE), dont le montant n'est pas précisé, serait signé pour cinq ans et consisterait pour Suez à apporter son expertise de maintenance (fuites, pression de l'eau), l'enjeu étant d'assurer un accès correct à l'eau potable aux 4 millions d'habitants du Grand-Alger. Il ne s'agirait pas, en revanche, d'un contrat d'affermage (la facturation resterait celle de l'ADE) et encore moins d'une concession attribuée à Suez qui a connu avec de tels contrats des déboires en Bolivie ou aux Philippines et en connaît toujours actuellement en Argentine. Selon la presse, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a confirmé que des négociations étaient bien en cours avec Suez pour la gestion déléguée de la distribution de l'eau potable dans la capitale, dont le réseau court sur 2 500 kilomètres. L'accès à l'eau potable est un enjeu crucial pour les Algériens, qui souffrent de fuites et coupures fréquentes. “95% des ménages auront de l'eau potable en 2025”, a promis le ministre Sellal.
