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51e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 07 - 05 - 2016

Résumé : Daouia prépare le déjeuner et suggère à sa jeune invitée de profiter de sa présence au bled pour aérer son corps et le revitaliser. Pour cela, elle lui proposera un pique-nique dans les pâturages. Mais Meriem avait laissé ses vêtements chauds à la maison.
Daouia réfléchit puis propose :
-Tu vas rentrer sagement à la ferme ce soir. Je vais t'y accompagner. Houria n'osera pas faire de scène devant moi .
Meriem hoche la tête :
-Oui. Elle voudra démontrer que c'est plutôt moi le bourreau.
-Tout à fait. Mais Taos va revenir. Tu vas pouvoir dormir tranquillement dans ton lit. Je vais même te donner une galette et quelques figues afin de tromper la faim. Tu les garderas pour toi dans ta chambre.
Meriem se met à rire :
-On dirait que nous sommes
en train de voler.
Daouia hausse les épaules :
-Quelque part, c'est le cas.
Le lendemain, Meriem se réveille et se précipite à sa fenêtre pour constater que la neige était tombée dans la nuit, et que la journée s'annonçait ensoleillée.
Certes, un froid glacial découragerait les plus hardis à mettre un pied dehors, mais en se rappelant la promesse de Daouia, elle s'habille chaudement et enfile ses bottes, afin de pouvoir marcher sans trop de mal dans la neige.
Elle grignote un bout de galette qu'elle accompagna de quelques figues, puis prend son manteau et quitte la maison.
Houria dormait encore, et Taos qui venait de se réveiller était dans la cuisine. Elle ne voulait rien dire sur sa sortie, ni à l'une ni à l'autre, car à n'en pas douter, Houria lui aurait mis des bâtons dans les roues.
Elle descendit la pente glissante qui menait à la maison du berger et frappa à la porte. Aussitôt Daouia lui ouvrit :
-Meriem, tu es matinale !
-Oui. Je voulais quitter la maison avant que ma belle-mère ne se réveille.
-Je comprends. Elle t'aurait enfermée à double tour dans ta chambre.
-Si tu veux, je vais t'aider à traire les vaches.
Daouia se met à rire :
-Je doute fort que tu saches traire les vaches.
Meriem hausse les épaules :
-Tout s'apprend dans la vie. N'est-ce pas ?
-Oui. Mais la traite des vaches est une vieille habitude paysanne. Toi, tu vis à Paris, tu ne connais pas encore grand-chose à la vie des villageois. Ton père préfère sûrement te savoir sur les bancs de classe que dans les prés.
-Certes. Mais il veille à m'inculquer les traditions de la famille. Il me parle souvent de son enfance et des métiers qu'il a dû faire pour survivre, alors que les garçons de son âge étaient à l'école.
Daouia hoche la tête en soupirant :
-Oui. Ton père avait souffert. Mais il a su reprendre le dessus. Il a récupéré les terres de sa famille et il a trimé dur avant de pouvoir respirer. Pas pour longtemps cependant. Ta mère l'a quitté trop tôt, et il était obligé d'abandonner les lieux qui lui rappelaient tant de souvenirs. Je pense qu'il n'a jamais pu oublier Aïcha.
Daouia se rendit compte tout à coup qu'elle était en train de parler d'un passé pas trop gai à une fille qui était là pour sortir et s'amuser. Elle se tut alors, et la prend par le bras pour la faire asseoir devant un bol de café et des beignets
tout chauds :
-Tu dois d'abord prendre ton petit-déjeuner.
Ensuite, nous irons rejoindre Ali dans les pâturages.
Meriem se dit que la nature avait dû choisir soigneusement ses couleurs, avant de les offrir à son village. À chaque pas qu'elle faisait, elle découvrait des arbres centenaires, des plantes sauvages qui tentaient d'affronter le froid hivernal, ainsi que des ruisseaux, dont les eaux gelées scintillaient sous les pâles rayons solaires.
Depuis son arrivée au village, elle ne s'était jamais sentie aussi légère et aussi heureuse.
(À suivre)
Y. H.


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