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Quand Wahid Bouabdellah met les pieds dans le plat
Relations algéro-marocaines, Saâdani, Bouteflika, départ du général Toufik...
Publié dans Liberté le 14 - 06 - 2016

Dans un style à l'emporte-pièce et sans langue de bois, l'ex-PDG d'Air Algérie et néanmoins député FLN évoque dans un entretien à TSA les questions qui sont au cœur de l'actualité politique.
L'ancien P-DG de la compagnie Air Algérie et député du FLN, Abdelwahid Bouabdellah, est formel : le départ du tout puissant patron des services de renseignements, le général-major Mohamed Mediène, dit Toufik, est lié à Chakib Khelil et aux enquêtes contre la corruption menées par le DRS. "Le général Toufik a été limogé à cause de Chakib Khelil et à cause des enquêtes (sur la corruption)", a-t-il affirmé hier dans un entretien à nos confrères de TSA. D'ordinaire peu loquace, Abdelwahid Bouabdellah, connu pour son ton mesuré, fournit quelques pistes de lecture intéressantes sur les enjeux qui entourent l'énigmatique départ de l'ancien patron des services.
Il semble, en effet, suggérer que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'était pas particulièrement incommodé pour le maintien de Toufik d'autant que les "investigations n'incriminent ni le Président, ni son entourage". "Puisque le président Bouteflika n'a rien à avoir avec la ‘diabolisation' du général Toufik mais a fini par le limoger à cause de Chakib Khelil, comment alors l'expliquer?", interroge la journaliste. "Il y a des choses qu'on ne comprend pas puisqu'il n'y aucune visibilité. Est-ce que Khelil est venu parce qu'on a voulu l'exfiltrer pour qu'il ne parle pas ? Est-ce qu'il est revenu pour aider l'Algérie sur le plan technique ? J'en doute. Est-ce qu'il est revenu parce qu'on estime qu'il a été victime d'une bavure ? Personne n'a de réponse à ces questions. Mais je suis convaincu que le Président reste au-dessus de ces petites aventures. Des personnes anticipent et pensent que cela va lui plaire. Tout cela n'est que mise en scène", soutient-il.
Saâdani-Toufik : une "histoire passionnelle"
Et parmi ces personnes, il y a bien entendu Amar Saâdani, le premier à avoir osé défier "Reb Dzaïr", sobriquet dont on a affublé "l'homme au cigare". Reste que la récurrence des attaques du patron du FLN contre Toufik qu'il cherche à "diaboliser", auquel il prête prétendument encore des capacités de nuisance, ne sont pas exempts de soupçons, suggère Bouabdellah.
En décodé : Saâdani doit bien se reprocher quelque chose et redoute quelques révélations. D'où, l'adoption de la stratégie, la meilleure défense, c'est l'attaque. "C'est probablement dû à une histoire passionnelle. Le général Toufik ne lui doit rien et ces (attaques) commencent à éveiller des soupçons comme dans toute histoire passionnelle. En tous cas, je ne pense pas que cela vienne du président de la République. Quoi qu'on dise, le Président est quelqu'un qui prend de la hauteur. Quand il a envie de régler un problème, il le fait directement. Le Président n'a pas besoin d'intermédiaire. C'est la Cour qui tente d'anticiper sur ce qu'aurait voulu le prince", affirme-t-il.
Dans le même contexte, l'ancien P-DG d'Air Algérie a récusé les accusations de Saâdani selon lesquelles le général Toufik serait derrière le rachat d'El Khabar par l'homme d'affaires Issad Rebrab en perspective de la présidentielle de 2019. "L'armée et le DRS ne sont pas les ennemis de la nation. Jusqu'à présent, leur chef n'est autre que le président de la République. Donc, pourquoi les diaboliser ? Pourquoi diaboliser Rebrab ? Dans les pays qui se respectent, un industriel comme lui est décoré et remercié. Chez nous, on le met au pilori. Quant au général Toufik, il est au-dessus de la politique politicienne. Je le vois mal faire acheter un journal par quelqu'un d'autre. Durant les années 1990, on faisait des présidents parce que le contexte l'exigeait. Maintenant, le seul qui peut faire des présidents est l'urne", assure-t-il. Hostile au projet de loi visant à imposer le silence aux officiers supérieurs en retraite, Abdelwahid Bouabdellah soutient que le projet vise "tous ceux qui leur posent problème et qui font désordre, dont Hocine Benhadid par exemple". Mais pas Toufik, selon lui. "De par sa culture et son éducation, cet homme n'est pas quelqu'un qui parle et je ne pense pas qu'il soit visé. Ils (les dirigeants) savent qu'il est professionnel." S'il consent que les officiers en retraite soit tenus par le droit de réserve concernant les secrets militaires, il soutient, en revanche, qu'ils peuvent exercer la politique. "Parmi eux, il y a des gens engagés et bien formés. Pourquoi se priver de ce gisement ? Quand on avait besoin des officiers du DRS, on les mettait dans le comité central du FLN et on leur faisait faire de la politique."
Pour l'autonomie du Sahara occidental
Natif du Maroc, Abdelwahid Bouabdellah semble avoir de la sympathie pour le Roi dont il n'a pas cessé de louer les mérites. Tout en réfutant le vocable de "clan d'Oujda", il plaide pour la réouverture des frontières et pour un dialogue direct entre Bouteflika et Mohamed VI pour régler tous les problèmes qui empoisonnent la relation entre les deux pays.
Au sujet de la question sahraouie, il semble pencher en faveur du plan d'autonomie. "Ce sont les populations sahraouies au Maroc et à Tindouf qui souffrent. C'est à eux de voir. Un référendum pose le problème des inscrits sur la liste des votants (...). On peut aller vers une forme de fédération sahraouie qui a une autonomie. Tout peut se discuter. Le problème est qu'on ne discute pas, parle pas. Il faut trouver une solution à trois (Algérie-Maroc-Front Polisario)." Mais comment discuter avec un dirigeant qui ne rate aucune occasion pour s'attaquer à l'Algérie ? "On ne va pas vivre sur le passé. Ils ont fait des erreurs. Nous aussi. Il faut dépasser ce problème (...)."
K. K.


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