Quatre jours après la décision du tribunal administratif de Bir-Mourad-Raïs de geler, suite à une plainte en référé du ministère de la Communication, la transaction commerciale conclue, fin avril dernier, entre le groupe de presse El Khabar et la société Ness-Prod, filiale du groupe Cevital, une première mesure contraignante pour le groupe est prise. Samedi, en effet, le studio dans lequel est produite l'émission "Ki hna Ki nass" de la chaîne de télévision KBC est mis sous scellés, sans laisser le temps à la télévision de récupérer son matériel, notamment le plateau. Cette mise sous scellés, ordonnée et exécutée au motif que le studio en question était déjà mis sous scellés, puisqu'appartenant à la chaîne de télévision Atlas TV, ayant été elle-même fermée par les autorités, ne manquera sûrement pas d'impacter négativement sur les programmes de KBC. "Nous sommes dans le flou total. Nous ne savons pas comment les choses vont évoluer. On ne sait pas si on peut récupérer le plateau de l'émission et poursuivre l'enregistrement ailleurs", confie un responsable de KBC qui a souhaité garder l'anonymat. Au niveau de la rédaction de la chaîne de télévision, on se dit peu convaincu par les raisons invoquées pour cette mise sous scellés. D'aucuns parmi les journalistes se posent la question si ce ne sont pas les contenus de l'émission "Ki hna Ki nass" qui ont motivé la réaction des pouvoirs publics. R. N.
