Après son premier album Au bout de la nuit qui a connu un grand succès, l'auteur-compositeur Moh Khoulali revient avec un nouvel opus Lefraq (la séparation), soit un bel ouvrage musical à travers lequel il rend un vibrant hommage au musicien Sid-Ahmed Aguini qui lui avait inculqué, dès son jeune âge, l'amour de la musique. Pour Moh Khoulali, l'album intervient après trois longues années de travail, et ce, dans le but d'offrir au public un produit riche en prose et surtout en sonorités. "La musique est universelle. J'ai fait l'école chaâbie mais je reste toutefois ouvert à toutes les musiques du monde. Je suis constamment à la découverte des nouvelles sonorités pour améliorer mon style", a-t-il indiqué. Et de renchérir : "La chanson kabyle a aussi besoin de verbe qui constitue même l'un de ses fondements essentiels. Dans ce nouvel album, j'offre au public une fresque musicale avec des styles variés tout en gardant une harmonie renvoyant à la Kabylie, ma terre natale, de laquelle il m'est impossible de me détacher." Quant à la préparation de cet opus qui est composé de neuf chansons avec des thèmes variés, l'auteur de Lefraq souligne que "j'ai entamé cet album en 2013, et à travers lequel je rends un vibrant hommage à mon ami, le défunt musicien Si Ahmed Aguini, un personnage qui a énormément donné à la musique kabyle dans la région de Tizi Ouzou". Pour Moh Khoulali, "les artistes sont les témoins de leur temps. Nous vivons des moments de confusion dans tous les domaines. L'artiste se cherche encore de nos temps surtout que la chanson a besoin de qualité d'où notre volonté constante d'avancer". Concernant la maquette, Moh Khoulali affirme avoir accordé une importance particulière à l'aspect visuel du titre car elle permet un premier contact avec le public. "La maquette est très importante pour la bonne présentation d'un produit artistique et c'est pour cela que j'ai pris tout mon temps pour sa réalisation, car une bonne maquette attire spontanément le grand public", a-t-il précisé. Natif du village de Tizi N'Talaght, à Beni Douala, Moh Khoulali passera la majorité de sa vie à la cité Les Palmiers située au cœur de la ville de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya. Il découvre la musique très jeune grâce à son frère qui était bassiste et ses deux amis Si Ahmed Aguini et Hamid Lakrib avant de poursuivre des cours de musique pour se perfectionner à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Puis il part en France en 2011. Il a récemment signé un contrat avec "Keyzet" qui est une plateforme de téléchargement et de distribution numérique de la musique. K. T.