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Peut-on parler encore de la gestion des risques ?
Devant l'anarchie urbaine et les carences dans l'Aménagement des territoires
Publié dans Liberté le 01 - 12 - 2016

Le titre de cet article peut paraître excessif à l'endroit de techniciens et de professionnels de la prévention et de l'intervention lors de catastrophes naturelles ou technologiques, mais le laisser-faire de nos gouvernants ne semble pas avoir de limite.
L'étalement urbain anarchique et le non-respect flagrant des normes de construction, aggravés par la surconcentration de la population et des activités en raison d'un "aménagement du territoire" piloté par une administration plus soucieuse d'avoir tout à portée de main que d'encadrer un rééquilibrage territorial aux plans humain et industriel au profit des zones des hauts plateaux et du sud du pays, ont fini par complexifier davantage une situation déjà problématique. Aujourd'hui, la littoralisation extrême est le facteur par excellence qui démultiplie tous les risques qui pèsent sur les populations. Circonstance aggravante, en dépit des multiples catastrophes que le pays a vécues ces dernières décennies, à chaque aléa les populations découvrent que l'Algérie n'est pas encore préparée pour réagir convenablement aux conséquences. Il est dans ce cas normal que l'opinion publique algérienne associe catastrophe à mauvaise gouvernance. Ce sentiment est d'autant plus légitime que les responsables en charge de la gestion publique excellent dans l'évitement en minimisant à chaque fois les impacts souvent contre le simple bon sens ou en chargeant "les changements climatiques" et donc une sorte de fatalité invisible.
Pour faire simple, sur les 14 risques majeurs identifiés et classés par l'ONU, notre pays est concerné par 10. Il s'agit des séismes et risques géologiques, les inondations, les risques climatiques, les feux de forêt, les risques industriels et énergétiques, les risques radiologiques et nucléaires, les risques portant sur la santé humaine, les risques portant sur la santé animale et végétale, les pollutions atmosphériques, telluriques, marines ou hydriques, les catastrophes dues à des regroupements humains importants.
Si ce listing a un sens, c'est celui de dire que le niveau élevé du potentiel risque dans notre pays doit impliquer sa prise en considération dans les politiques publiques, particulièrement pour les risques les plus probables.
C'est le cas des séismes, des inondations, des regroupements humains, de la sécheresse et des risques sanitaires et industriels. Restons dans ce papier sur ce qui constitue l'actualité, les inondations et les glissements de terrain.
Les conditions climatiques de l'Algérie la prédisposent aux crues et aux inondations. Les inondations les plus récentes et qui ont entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts sont celles de Tizi Ouzou (1971), El-Eulma (1980), Annaba (1982), Jijel (1984), Bordj Bou-Arréridj (1994) et Bab El-Oued (2001).
Sur les glissements de terrain, la géologie algérienne prédispose aux glissements de terrain avec des menaces avérées sur les grands centres urbains comme Constantine, Skikda, Béjaïa, Oran ou Tizi Ouzou. Il aura fallu attendre 2015 pour avoir une cartographie de ces risques. En effet, en 2011, l'Union européenne, dans le cadre d'un partenariat avec l'Algérie (Programme d'appui au secteur de l'eau et d'assainissement- EAU II), a initié une étude sur la stratégie nationale de lutte contre les inondations à l'horizon 2030. Le consortium de bureaux d'études espagnols et hollandais, mené par la société espagnole Ofiteco pour le compte du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement, retenu à cet effet, a présenté les résultats de ses travaux (novembre 2015) dans lesquels il a répertorié "689 sites à risques d'inondations dont 50 à haut risque parmi lesquels 24 zones impliquent une intervention prioritaire". Les risques d'inondation sont localisés au nord et les crues dans les régions du sud du pays.
Concernant les inondations, l'Algérie est classée comme pays sujet à des inondations récurrentes, même si ces phénomènes ne sont pas jugés comme pouvant induire des "morts par milliers" comme dans des pays de l'Asie, selon les conclusions de la même étude.
Un tel rapport devait donner lieu au plan pratique à des actions de trois types au moins. Au niveau structurel (barrages, canalisations et sites exposés) pour réduire les risques.
Au plan réglementaire pour une législation spécifique aux zones inondables. Enfin, la mise en place de systèmes de prévision et d'intervention incluant des plans d'actions visant à informer sur les risques encourus afin d'éviter une exposition inutile et à former la population aux réflexes à adopter en cas d'inondation. Les cafouillages enregistrés à chaque incident et rapportés par les médias quand les autorités ne peuvent décréter le black-out, comme c'est le cas à Alger, indiquent que les défaillances sont à tous les niveaux. L'urbanisation accélérée accroît l'exposition aux risques, même si paradoxalement le citoyen cherche la ville pour une meilleure sécurité en général.
La bande littorale qui accueille près de 80% des populations est la plus vulnérable. Si de plus les structures en charge de la sécurité des biens et des personnes sont enfouies dans les méandres d'une administration qui s'est habituée à croire que sa raison d'être n'est nullement liée à "la générosité du contribuable", alors le pire est craindre.
Il faut espérer la clémence du ciel tant que la sécurité n'est pas encore une affaire de spécialistes à tous les niveaux, dont les structures en charge rendent compte dans la transparence à une représentation crédible de la communauté nationale.
R. S.


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