Aujourd'hui, les ruines de la cité CNL, qui tombent encore comme des châteaux de cartes, sont la preuve que le terrain, sous leurs soubassements, continuent à se déplacer. Malgré ses risques majeurs, le problème du mouvement du sol qui ne cesse de se déplacer en aval de la cité populaire Ahmed-Zabana, est renvoyé aux calendes grecques par les autorités locales. Ces dernières donnent l'impression de ne pas se soucier du danger réel que représente ce glissement de terrain, qui s'effectue lentement mais sûrement, déplaçant le monticule de terre appelé djebel Ellouz, abritant de surcroît les districts sud du même quartier. Cela dit, ce problème menace désormais plusieurs immeubles de la dite cité, notamment les blocs 9, 10, 11 et surtout les lotissements individuels, construits justement sur le même djebel. Ce qui aurait, selon les études entamées auparavant, affaibli la solidité de ce monticule de terre constitué en majorité de remblai. Plusieurs visites d'inspection ont été effectuées sur le terrain, par les services techniques de l'urbanisme et du CTC au djebel Ellouz afin de mesurer l'ampleur de ce glissement de terrain qui a déjà détruit complètement la cité CNL, constituée de maisons individuelles, nécessitant auparavant la délocalisation des ménages dans de nouvelles habitations à El-Mohgoun en 2015, après un long séjour dans un centre de transit. Aujourd'hui, les ruines de la cité CNL, qui tombent encore comme des châteaux de cartes, sont la preuve que le terrain, sous leurs soubassements, continue à se déplacer. À noter que tous les rapports techniques, présentés par les spécialistes, plaident pour l'édification, dans les brefs délais, d'un rempart en béton armé en aval de la même élévation et ce afin de soutenir la terre et freiner son affaissement en faveur de la pente et surtout des infiltrations d'eau de pluie. Ceci étant, la situation semble plus inquiétante car, actuellement, le glissement prend de l'ampleur et menace tout le côté sud de la cité Ahmed-Zabana. Ce qui inquiète le plus, c'est que ce phénomène au vu et au su de tout le monde semble ne pas être pris au sérieux par les décideurs locaux. Déjà, des traces de lézardes ont fait leur apparition sur les façades et à l'intérieur de certains édifices donnant sur le djebel Ellouz et une partie de la clôture en béton qui ceinture le quartier militaire a été détruite. Doit-on attendre une catastrophe pour bouger ? Aribi Mokhtar