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EN : retour sur une déroute annoncée
LES VERTS SORTENT DE LA CAN SUR LA POINTE DES PIEDS
Publié dans Liberté le 25 - 01 - 2017


L'EN sort sans gloire de la CAN-2017
Aux origines du fiasco
Comment se fait-il donc qu'une formation, qui a côtoyé les meilleurs de la planète football dans un Mondial brésilien mémorable, grâce au travail titanesque d'un certain Halilhodzic, s'est-elle retrouvée subitement dans la peau d'un cancre ?
Meilleure sélection africaine, l'été 2014, lors de la Coupe du monde au Brésil, où elle avait atteint les huitièmes de finale face à l'Allemagne (1-2 après prolongation), la sélection algérienne est devenue curieusement, deux ans plus tard, la risée de l'Afrique avec ce fiasco retentissant à la CAN 2017. Une chute libre, vertigineuse qui a vendangé tout sur son passage, à commencer par l'énorme héritage d'un certain Vahid Halilhodzic. Comment se fait-il donc qu'une formation qui a côtoyé les meilleurs de la planète football dans un Mondial brésilien mémorable, grâce au travail titanesque de Halilhodzic, s'est-elle retrouvée subitement dans la peau d'un cancre, alors que la qualité technique et intrinsèque du groupe n'a pas changé d'un iota ? Bien au contraire.
La réponse est simple, elle réside dans le fait que depuis 2014, l'expérience et les acquis de Vahid n'ont pas été capitalisés. Son départ, provoqué ou non, malgré les implorations et les supplications des Algériens, à commencer par le président Abdelaziz Bouteflika qui lui a expressément demandé de continuer sa mission, a constitué un tournant déterminant dans cette descende aux enfers.
Avec lui, les Verts auraient sans doute davantage grandi, plus mûri. Sous sa houlette, les Algériens auraient tout naturellement dicté leur loi sur le continent. Mais Halilhodzic a emporté avec lui le secret de son départ... en Turquie, enterrant du coup les fruits d'un travail remarquable entamé en 2011.
C'était là la première station d'un train en voie de... déraillement. Halilhodzic parti, la FAF se devait donc de trouver un successeur à la hauteur. Le choix sera porté sur Christian Gourcuff.
La FAF aligne les erreurs de casting
Le technicien français à la réputation bien établie, même s'il ne parvient pas à faire triompher les Verts à la CAN 2015 en Guinée-Bissau, gagne deux matches contre une seule défaite lors du premier tour, avant de se faire éliminer en quart de finale par le futur champion d'Afrique, la Côte d'Ivoire. Le bilan est certes mitigé, mais l'équipe restait assez percutante, à l'image de cette belle victoire contre le Sénégal (2-0). Cependant, contre toute attente, Gourcuff décide de jeter l'éponge à la fin mars 2016.
Il argue une pression terrible de l'environnement des Verts, toujours aussi nostalgiques d'un certain... Halilhodzic. D'autres sources évoquent une immixtion du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, dans les choix techniques pour justifier le départ de Gourcuff. Dans les deux cas, Gourcuff laisse transparaître une certaine faiblesse de caractère indispensable dans ce genre de postes de responsabilité. Une tare qui a échappé à Raouraoua lors de ses entretiens d'embauche et qui a fait perdre à l'Algérie deux ans.
À quelques encablures du début des éliminatoires du Mondial 2018, les Verts reviennent à la case départ. L'erreur de casting est indéniable, la FAF s'est en effet complètement plantée dans ce choix. Avec le technicien breton, l'Algérie a perdu du temps, beaucoup de temps, sans que les Algériens puissent entrevoir ne serait-ce que l'esquisse d'un projet de jeu pour lequel il a été recruté par la FAF.
L'erreur de Mohamed Raouraoua c'est d'avoir mis sa confiance dans un entraîneur qui n'avait ni le charisme ni la compétence pour succéder à Vahid Halilhodzic. Qu'à cela ne tienne, l'essentiel était de tirer les enseignements pour rectifier le tir. Mais au lieu de recruter un entraîneur de renom à la hauteur de la qualité des joueurs qui composent la sélection nationale, Raouraoua, pour des raisons financières évidentes, opte pour un technicien discount.
Le Serbe Milovan Rajevac débarque en Algérie sur fond d'un scepticisme général qui n'augurait rien de bon. La suite donnera raison à la vox populi ; au terme d'une seule rencontre décevante contre le Cameroun à Blida, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2018, Rajevac prend la poudre d'escampette sous la pression des joueurs.
C'est la seconde erreur de casting de la FAF qui fait perdre à l'EN, cette fois-ci, 6 mois de travail. Bis repetita, retour à la case départ, Raouraoua se retrouve de nouveau contraint de reprendre les entretiens d'embauche pour dénicher l'oiseau rare, mais avec une politique d'austérité adoptée en haut lieu de l'Etat, il devait rapidement se rabattre sur un entraîneur au rabais. Georges Leekens, déjà passé par l'EN en 2003, revient en Algérie avec le même CV, c'est-à-dire nul. Les Algériens font évidemment la fine bouche, la presse gronde, mais la FAF maintient son choix suicidaire. Première mission casse-pipe à Uyo au Nigeria, et première preuve de l'inconstance de Leekens, auteur de choix discutables, notamment en défense et au milieu. À l'arrivée, les Algériens perdent leur second match des éliminateurs du Mondial 2018 face au Nigeria et hypothèquent leurs chances de qualification. Retour en Algérie et cap sur la CAN. Au lieu de mettre en place un plan de préparation efficace avec des matches amicaux dignes de ce nom, la FAF se suffit d'une modeste équipe de Mauritanie. Comme si vous demandiez à un étudiant de se préparer au bac avec des sujets pour l'examen de sixième, pour paraphraser un supporter algérien dépité à la suite de la défaite contre la Tunisie.
L'héritage Halilhodzic dilapidé
Leekens promet monts et merveilles, mais dès le premier match contre le Zimbabwe, les lacunes crèvent les écrans des Algériens. Une équipe sans âme et sans fond de jeu allait presque se faire humilier par une quelconque équipe zimbabwéenne, n'étaient les arrêts inouïs de M'bolhi. Et ce n'est pas fini : contre la Tunisie, le groupe s'effondre. L'élimination est logique et, pis, l'Algérie apparaît clairement comme l'équipe la plus faible du tournoi. En vérité, le vrai problème de la sélection algérienne, c'est le fait que depuis 2014 elle a tout simplement dormi sur ses lauriers. Deux ans durant, elle s'est limitée à un menu fretin, dévorant sur son passage des adversaires de seconde zone, sans jamais chercher à hisser son niveau, en optant par exemple pour des matches amicaux contre des équipes de haut standing. Des failles aussi évidentes en défense et dans la maîtrise du jeu auraient pu apparaître lors de ces confrontations ; des remèdes auraient pu être trouvés en temps opportun. Mais pour ce faire, encore faut-il avoir un staff technique stable, capable de prendre la relève et fructifier l'héritage incontestable de Vahid Halilhodzic.
En l'espace de deux ans, les Verts ont connu quatre coaches, à savoir Halilhodzic, Gourcuff, Rajevac et Leekens, soit une moyenne de 2 entraîneurs chaque saison. Avouez qu'avec une instabilité pareille, les coéquipiers de Brahimi n'avaient aucune chance de préserver leur acquis, de parfaire leur cohésion et surtout de se doter d'un projet de jeu.
Désormais, pour rebâtir une bonne équipe, la FAF doit tout simplement revenir à la base, c'est-à-dire privilégier le travail à long terme, mettre en place un plan de préparation suffisant avec des rencontres amicales de niveau appréciable, et surtout ne pas commettre l'erreur de mettre la pression sur le futur sélectionneur national pour sauver la face dans un avenir proche...
S. L.
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