Dimanche de grogne : dans plusieurs localités La wilaya de Bouira a connu, hier, un début de semaine des plus mouvementés. Trois protestations ont éclaté quasi-simultanément à Lakhdaria, El-Hachimia et Ath Laqser. Ainsi, les habitants de la petite localité de Z'barboura, à cinq 5 km du chef-lieu communal de Lakhdaria, ont fermé la RN5 à l'aide de pneus enflammés et autres blocs de pierre, afin de s'insurger contre le maintien de la décharge sauvage à proximité de leur localité. "Pourquoi devons-nous supporter les odeurs répugnantes qui émanent de ce dépotoir ? Nous sommes des êtres humains et non des bestiaux", a déclaré Salah, père de trois enfants. Un autre contestataire dira : "Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités et assumer les conséquences de se laisser-aller en matière de santé publique." D'autres protestataires réclamaient l'intervention du premier magistrat de la wilaya, pour trancher définitivement la question de cette décharge. "Puisque les autorités locales sont incapables de prendre une décision, nous sollicitons M. le wali pour clore une fois pour toutes ce dossier", ont-ils réclamé. Ces citoyens en colère fermeront le siège de l'APC pendent quelques minutes, avant d'être reçus par le P/APC. À El-Hachimi, ce sont les citoyens de la localité de Sedara et pour la cinquième fois consécutive depuis décembre 2016, en fermant le CW97 reliant El-Hachimia à Hammam K'sana, qui demandent des éclaircissements sur le projet de raccordement au gaz naturel de leur bourg. "Nous avons organisé cette action pour demander des explications au wali sur des rumeurs qui font état que notre projet de raccordement au gaz a été purement et simplement annulé", dira l'un des manifestants. Pour d'autres, les autorités de la wilaya observent un "mutisme complice", en laissant les villageois dans le flou. Il y a lieu de souligner que la circulation automobile a été fortement affectés par cette protestation, car nombre de curistes venus à Hammam K'sana ont été contraints de rebrousser chemin. Du côté de la commune d'Ath Laqser, ce sont les "exclus" du logement social qui sont montés au créneau. Les contestataires ont, en effet, envahi dès les premières heures de la matinée le siège de leur APC afin de "demander des comptes" à leur maire, ainsi qu'au chef de daïra de Bechloul. Les protestataires affirment que des "personnes fictives" se sont vu attribuer des logements. R. B Sit-in des travailleurs du théâtre régional de BEjaIa : "Touche pas à mon TRB !" Les travailleurs exerçant au Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa (TRB) ont observé, samedi, un sit-in devant l'entrée principale de leur établissement pour réitérer leurs revendications liées notamment à la restriction budgétaire décidée par le ministère de la Culture. Soutenus par de nombreux citoyens, les protestataires ont brandi des banderoles et autres pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Touche pas à mon TRB !", "SOS, théâtre en détresse !", "Pas d'austérité dans la création"... À noter qu'outre le déficit budgétaire qu'accuse le TRB et les créances fiscales laissées par l'ex-directeur, Omar Fetmouche, parti en retraite, 25 employés contractuels, engagés avec des CDD, sont menacés de licenciement. Parmi les travailleurs concernés par cette mesure de compression d'effectifs, figurent huit comédiens, des techniciens et des agents administratifs. K. O. Médéa Si Mahdjoub : l'attractivité d'une daïra La daïra de Si Mahdjoub, située dans une zone de montagne, à 25 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, dispose d'importantes plantations arboricoles et de vignes qu'elle ambitionne de valoriser pour booster son développement. Parmi ses objectifs, celui permettant l'exploitation de ses nombreuses potentialités naturelles par l'encouragement de l'investissement dans le secteur de l'industrie de transformation agroalimentaire. Pour ce faire, la daïra va mettre à profit l'appel à la population pour prendre part aux opérations de nettoiement afin de mieux faire connaître ses espaces, ses infrastructures et les facilitations accordées aux investisseurs. La daïra entend utiliser l'action de mobilisation pour mener une opération de séduction en direction des investisseurs. Toutes les dispositions ont été prises, déclare-t-on, afin de mettre en avant les nombreuses potentialités que la daïra recèle, notamment ses riches étendues arboricoles et viticoles. Dans cette perspective, une rencontre a eu lieu entre toutes les parties concernées, sous la houlette du chef de daïra, dans l'objectif d'arrêter les actions à mettre en œuvre afin de mettre en exergue les opportunités d'investissement qu'offre la région et les nombreuses facettes qui font l'attractivité des territoires locaux. Parmi les projets structurants aux multiples retombées, la réalisation d'une rocade est-ouest traversant la daïra, qui est un facteur déterminant dans l'attractivité de la région et qui contribuera à faciliter les échanges économiques avec les autres régions limitrophes et même au-delà. En effet, le nouveau corridor que constituera le tracé de la rocade créera de nombreuses liaisons avec les autres villes et localités environnantes, dont les retombées seront d'une grande importance pour son développement, la création de l'emploi et le lancement de nouveaux services, explique-t-on. Décès d'un jeune sapeur-pompier Le jeune agent Yacine Bouchenafa, âgé de 33 ans, est décédé, samedi après-midi, des suites d'un accident vasculaire cérébral survenu trois semaines plus tôt en pleine activité au niveau de la caserne de la Protection civile du chef-lieu de wilaya. Admis en extrême urgence à l'hôpital civil Mohamed-Boudiaf de Médéa et pris en charge par les équipes médicales, le jeune sapeur-pompier est resté plusieurs jours dans un coma profond. En dépit des efforts déployés par les médecins pour le sauver, il rendra l'âme dans la salle des soins intensifs, a-t-on indiqué. Le défunt, qui s'apprêtait à convoler en justes noces, a rejoint le corps de la Protection civile en 2009 en qualité d'agent. Il a subi un premier AVC en 2011 duquel il est sorti indemne à l'issue d'une prise en charge et des soins spécialisés à l'étranger, selon ses collègues. M. EL BEY