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Une précipitation chèrement payée
Retour sur les couacs d'un changement de gouvernement
Publié dans Liberté le 30 - 05 - 2017

Mais, pourquoi les autorités étaient-elles si pressées d'en finir avec l'opération de constitution du gouvernement comme s'il s'agissait pour elles de se débarrasser d'une braise qu'elles avaient entre les mains ?
Comme pour ne pas déroger maintenant à la règle, la nomination du gouvernement après les élections législatives du 4 mai dernier a été marquée par un nouveau scandale dont l'écho a dépassé les frontières du pays pour faire les choux gras de la presse étrangère. Pour un fait qui relève de l'insolite, voire du burlesque, la désignation, puis la mise à l'écart, à 48 heures d'intervalle, du ministre du Tourisme, ne pouvait passer inaperçue pour des médias toujours avides de sensationnel.
Sauf que, et c'est là qu'il n'y a plus de place à la plaisanterie, il s'agit d'une situation qui éclabousse gravement l'image de l'Etat et met au grand jour un dysfonctionnement effrayant des institutions. Certes, ce qui s'est passé a surpris plus d'un y compris les acteurs directs de cette tragicomédie de mauvais goût. Mais, à analyser de près tout le processus de mise en place du gouvernement depuis l'annonce des résultats du scrutin législatif, on s'apercevra que cette maladresse aurait bien pu être évitée si les autorités n'avaient pas fait preuve de précipitation.
De bout en bout, l'opération a été marquée par un désordre qui a fini par déteindre sur le climat général du pays faisant apparaître au grand jour une décomposition avancée des institutions, incapables de gérer un acte aussi banal que la formation d'un gouvernement. Il faut dire que, pour le coup, tout a mal commencé et, par conséquent, ça ne devait pas bien finir. En effet, lorsque le président de la République, sitôt les résultats des législatives connus, avait demandé à Abdelmalek Sellal de mener des consultations avec certains partis politiques aux fins de leur intégration dans l'Exécutif, cela avait permis de mettre fin au débat sur l'identité du prochain Premier ministre. Pour le commun des observateurs, la reconduction à son poste de M. Sellal était du domaine de l'évidence car l'on ne pouvait imaginer un instant qu'on puisse charger quelqu'un de mener les consultations pour la formation du gouvernement et, à la fin, faire appel à une autre personnalité pour le diriger. Elles sont ainsi les voies impénétrables du régime qui n'obéit à aucune logique et qui se donne constamment en spectacle sans que cela fasse réagir ses apôtres.
Au-delà de l'image de l'Etat qui se retrouve de nouveau souillée, c'est tout le protocole lié à la constitution du gouvernement qui est sens dessus-dessous. Après avoir conduit les consultations avec cinq formations politiques, M. Sellal, qui s'attendait à poursuivre sa mission à la tête de l'Exécutif, se voit, finalement, remplacé par Abdelmadjid Tebboune qui, sans sourciller, accepte et prend ses fonctions le lendemain. Le jour même de son installation, la liste des membres du gouvernement est rendue publique. Tebboune a-t-il eu le temps d'examiner la liste des ministres qui travailleront sous sa coupe et de donner, le cas échéant, son avis ? Ce qui était à l'évidence impossible et la preuve est venue avec l'éclatement du scandale du ministère du Tourisme. C'est, en effet, a posteriori que les autorités se sont rendu compte de la supercherie fourguée par le Mouvement populaire algérien. Mais, pourquoi les autorités étaient-elles si pressées d'en finir avec l'opération de constitution du gouvernement comme s'il s'agissait pour elles de se débarrasser d'une braise qu'elles avaient entre les mains ? Y avait-il une quelconque urgence politique, économique, sécuritaire ou autre, qui motiverait un tel empressement ? Les autorités n'auraient-elles pas pu prendre le temps nécessaire pour conduire les consultations avec les partis intéressés, mais aussi, avec des personnalités ciblées pour intégrer l'Exécutif ? Il apparaît difficile, en effet, de trouver une explication à cette célérité, tant rien, vraiment rien n'obligeait les autorités à expédier comme elles l'ont fait une opération aussi importante que la formation d'un gouvernement au risque de provoquer des situations abracadabrantesques comme celle de nommer un ministre et de le dégommer 48 heures après. D'autres surprises doivent attendre le nouveau Premier ministre.
Hamid Saidani


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