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Lutte contre la corruption ou disqualification de "la bande" ?
Devant la volonté affichée du gouvernement, l'opinion s'interroge
Publié dans Liberté le 25 - 07 - 2017

Le pouvoir veut-il sincèrement s'amender ? Va-t-il assumer enfin ses responsabilités ? S'agit-il d'un réel sursaut patriotique ? Trop tôt pour se prononcer. Pour les observateurs, le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, qui vient d'étaler sur la place publique les dessous de pratiques qui étaient, jusque-là, inavouées et inavouables, s'engage, assurément, sur une voie difficile. Pour l'opinion, d'une manière générale, l'opération "mains propres" qu'il vient de lancer ne saurait se résumer au sacrifice de quelques individus, ceux constituant "la bande", pour reprendre le joli mot imputé à Tebboune lui-même. Et ce, pour la simple raison que l'on estime que ce sont principalement les méthodes des dirigeants qui génèrent le plus d'inepties dans ce pays et qui lui causent autant de soucis. En effet, sous les coups de boutoir des "ripoux" de la République, la prévarication s'est largement "démocratisée" en Algérie. La banalisation de la gabegie, à coups de petites phrases dans les discours, a touché de larges pans de la société, notamment chez les jeunes auxquels on a permis publiquement, on s'en souvient, de détourner des fonds publics destinés au soutien de l'emploi. C'est pourquoi personne ne peut passer sous silence, aujourd'hui, l'inconséquence de ce même pouvoir qui se fourvoie régulièrement dans ses propres contradictions. Parfois, il en perd même la boussole, surtout lorsqu'il s'agit de mener campagne pour sa propre succession. C'est peut-être, d'ailleurs, le cas aujourd'hui, comme le suggèrent certaines sources, puisque bien des scandales financiers – et non des moindres — sont étouffés et mis inexplicablement sous le boisseau. Ce sont, donc, ces interventions maladroites sinon complaisantes que le pays paie chèrement aujourd'hui et qui aggravent incontestablement les tensions au sein de la société. Cette volonté affichée par le pouvoir qui veut en découdre, semble-t-il, avec la corruption n'est, certes, pas très compatible avec ses positions antérieures, mais ce remue-ménage très attendu correspond, et c'est primordial, aux souhaits de la majorité de la population.
Aux origines de "la bande"
Il semblerait donc que le modus vivendi entre l'argent et le pouvoir a trop duré. Le régime, qui, visiblement, a peur aujourd'hui d'être accusé de mauvaises fréquentations, feint d'oublier qu'il est à l'origine de ce goût de la luxure qu'il a inoculé, lui-même, aux hommes d'affaires en Algérie. Tout le monde sait à qui on doit, précisément, l'intrusion de l'argent sale en politique.
Du "privé parasitaire" des années 70, on est passé, sans transition, à un "privé faiseur de rois" dans les années 2000. Comme chacun le sait, la fameuse chkara a concerné d'abord les joutes présidentielles pour lesquelles le Forum des chefs d'entreprise a souvent servi de grand bailleur de fonds. On se souvient, en effet, de ces déjeuners à l'hôtel El-Aurassi où le repas était facturé jusqu'à 200 000 DA pour prétendre à la table d'hôte. La plupart des patrons n'hésitaient pas alors à mettre la main à la poche pour y participer et être vus par le maître de céans ou tout au moins par ses "dignes représentants" qui, eux, veillaient au grain, dans tous les sens du terme. Pour se maintenir, le régime sollicitait, à chaque nouvelle élection, le consentement de cette "élite" qui n'est autre, en définitive, qu'une coalition de l'argent sale devant laquelle les responsables politiques étaient sommés, de facto, de se mettre à plat ventre ou, tout au moins, de s'effacer. Seule l'oligarchie comptant aux yeux du pouvoir, dès lors, l'Algérie de Novembre sera confrontée à un nouveau paradigme qui venait menacer sévèrement le caractère populaire de la République et la nature sociale de l'Etat algérien tel que voulu par ses pères fondateurs.
Mohamed-Chérif Lachichi


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