Le problème nécessite de la part des autorités locales des mesures d'urgence d'abattage. Un enfant de 8 ans, originaire de la commune de Bouskène (65 km à l'est du chef-lieu de wilaya), présentant des signes de rage, a rendu l'âme peu après son évacuation de l'hôpital de Béni Slimane à l'hôpital de Boufarik où il a été admis en extrême urgence, selon notre source. L'enfant a été inhumé jeudi après-midi, dans le cimetière de la fraction Sidi Brahim d'où est originaire sa famille, en présence d'une foule nombreuse qui, est-il noté, n'a pas manqué d'exprimer sa colère sur l'absence de prise en charge du problème de prolifération des chiens errants par les autorités locales. Même si l'origine de l'animal responsable n'a pas été précisée, le jeune enfant Meziane Nabil, qui poursuivait sa scolarité dans une école primaire du village, a commencé à présenter les signes de la rage en ayant peur de l'eau, puis en émettant des cris étranges, selon son entourage. L'enquête épidémiologique pour déterminer l'origine exacte de la maladie a été menée par les équipes de prévention sanitaire, révélant que l'animal responsable vivrait à proximité des habitations, confirmant aussi un précédent cas similaire de décès d'un enfant survenu quelques semaines auparavant. D'ailleurs, 4 personnes ont été mordues par des chiens atteints de rage à El-Omaria (40 km à l'est du chef-lieu de wilaya) au cours de la période des grandes chaleurs, a-t-il été noté. En effet, attaqués par un chien, un homme de 23 ans et deux personnes très âgées ont été admises à la polyclinique locale pour des blessures diverses au corps à la suite de leur morsure par le canidé qui présente des symptômes de la rage. Fort heureusement, l'animal a pu être éliminé juste après l'attaque, à l'issue d'une opération d'abattage qui a été menée par les services concernés de la commune, a-t-on indiqué. Toujours dans la même commune, un autre cas de morsure d'un enfant âgé de 5 ans par un chien enragé a été enregistré deux jours plus tard pendant la nuit et admis au centre de santé de la ville pour des blessures au visage. Son état ayant été jugé stationnaire et sans danger, il a pu quitter le centre de santé après avoir subi des soins, dont un traitement au sérum antirabique et sa vaccination. Même si le tableau n'est pas exhaustif sur les cas de rage humaine, il n'en demeure pas moins que le problème des chiens errants, qui ne cessent de proliférer dans les cités et les villages, nécessite de la part des autorités locales des mesures d'urgence d'abattage. "Même si le phénomène de morsures a relativement baissé par rapport aux années antérieures, il n'en demeure pas moins qu'il est encore élevé, alors qu'il peut être réduit à sa plus simple expression. Nous considérons que les campagnes d'abattage doivent être intensifiées pour venir à bout du phénomène, car il demeure un problème de santé publique." M. EL BEY