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"Il n'y a pas de culture de la concurrence en Algérie"
Amara Zitouni, président du CNC
Publié dans Liberté le 20 - 12 - 2017

Le président du Conseil national de la concurrence (cnc), Amara Zitouni, a affirmé, hier, qu'en Algérie, il n'y a pas de culture de la concurrence. Intervenant lors de la journée d'étude organisée par le CNC à l'hôtel Sofitel sur le thème "Le rôle de la concurrence dans la protection du pouvoir d'achat et de la préservation et la création de l'emploi", Amara Zitouni estime qu'il y a un texte de loi, mais pas de culture de concurrence. Et même sur le texte de loi, le président du CNC ne semble pas très satisfait. En effet, selon lui, une grande partie des articles de cette loi doit être revue pour y intégrer plus de cohérence. Abordant à titre d'exemple l'article 36 de l'ordonnance 03-03 relative à la concurrence qui stipule que lorsqu'un projet de loi ou de décret instaure des mesures restrictives sur le plan quantitatif, l'initiateur (ministère) doit requérir l'avis du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni déplore le fait que l'avis du CNC ne soit pas sollicité.
Depuis sa réactivation en 2013, le Conseil s'est fixé comme objectif la sensibilisation sur les bienfaits de la concurrence sur l'économie nationale, les entreprises, le citoyen et le consommateur. La sensibilisation sur les bienfaits de la concurrence loyale, où tout le monde est gagnant, commence d'abord par les pouvoirs publics et les décideurs. Mais ce travail a besoin de temps et ne peut pas se suffire juste de textes de loi, a-t-il ajouté.
À travers les déclarations de son président, l'on est tenté de croire que le Conseil de la concurrence peine à jouer son rôle. C'est, en tout cas, ce qui est ressorti des débats lors de la journée d'hier. Ainsi, l'avocat Rafik Rabia pointe du doigt le vide juridique qui prévaut. Selon lui, le Conseil dispose, certes, d'un texte, mais il n'y a pas d'interprétation, et c'est aux juges de donner ces interprétations. L'avocat a estimé que le Conseil est le gage de la préservation du pouvoir d'achat. Pour lui, la concurrence, c'est un levier pour l'économie dans le sens où c'est aussi un levier de l'innovation. La concurrence par les prix n'est pas durable. Il faut de l'innovation, a-t-il plaidé. Tordant le cou à la croyance qui dit que la concurrence tue l'emploi, l'avocat a indiqué que la concurrence tue parfois l'emploi, mais l'absence de concurrence peut également tuer l'emploi. L'efficience est le contraire du gaspillage. Pour sa part, le professeur Mohamed Cherif Belmihoub a abordé le thème de la concurrence et du développement des TIC en Algérie.
Même s'il a estimé qu'il y a une concurrence réelle sur le mobile avec une évolution du marché favorable à la concurrence, il déplore la situation qui prévaut sur le fixe.
Il citera l'incompréhensible retrait, ces derniers jours, de la loi sur les TIC au Parlement. Selon lui, la disposition relative au dégroupage de la boucle locale contenue dans ce texte va libérer la concurrence. Et il craint qu'elle ne soit remise en cause.
Selon lui, depuis la loi 2000, le secteur est ouvert à la concurrence et les soi-disant entraves (gros investissement à l'entrée ou les évolutions technologiques) n'ont plus lieu d'être. À ce titre, il a souligné que sur la téléphonie mobile, le consommateur a gagné, à dinar constant, 30%.
À travers l'organisation de cette journée d'étude, le Conseil national de la concurrence ambitionne de mettre en exergue les avantages d'une concurrence loyale pour l'économie et d'instaurer cette culture dans le marché algérien. Mais le Conseil arrivera-t-il à le faire ? Une chose est sûre, c'est qu'il a encore du pain sur la planche pour arriver à son but.
Saïd Smati


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