L'entraîneur Dziri Bilel revient dans cet entretien sur son parcours réalisé jusqu'à présent avec son équipe du NAHD. Désigné à la barre technique des Sang et Or depuis le départ de Neghiz, Dziri enchaîne les performances et espère continuer sur cette lancée. Liberté : Les deux victoires enregistrées respectivement face au CRB et à l'O Médéa ont permis au NAHD d'améliorer considérablement son classement... Bilel Dziri : Effectivement, nous avons engrangé des points importants lors des deux derniers matchs sans parler d'autres points ramenés. Et on aurait pu remporter nos matches face à l'USB et à l'ESS au lieu de se contenter du partage des points. C'est pour dire que sur 4 matchs nous avons totalisé 8 points, c'est encourageant et motivant pour la suite. Votre dernière défaite date de la 7e journée. Qu'est-ce qui a changé depuis ? Notre dernière défaite remonte effectivement à la 7e journée face à la JS Saoura. Cela prouve que nous sommes sur une dynamique positive. Il faut savoir également qu'en plus des 8 matchs sans défaite, nous sommes à notre sixième rencontre sans avoir encaissé le moindre but. C'est rassurant pour notre gardien, notre défense et le groupe en général, car dans notre philosophie c'est tout le monde qui travaille pour l'intérêt général de l'équipe, du gardien de but jusqu'aux attaquants. Donc, les résultats positifs ont mis le groupe en confiance, n'est-ce pas ? C'est clair, toute équipe qui gagne retrouve confiance et stabilité. C'est notre cas avec ces derniers résultats. Force est de reconnaître que cela nous arrive de nous satisfaire même d'un match nul à domicile, et ce, devant des équipes coriaces. Vous avez remplacé au pied levé l'entraîneur en chef Neghiz. Cependant, Chaâbane Merezkane a déclaré que vous avez joué un grand rôle dans les bons résultats de l'équipe après avoir changé la méthode de travail. Qu'en pensez-vous ? Merezkane est un enfant du NAHD. Il connaît le football et le métier d'entraîneur. Il parle donc en connaissance de cause. Pour ma part, j'essaye toujours d'apporter un plus. Certes, je n'ai pas acquis une grande expérience dans le poste d'entraîneur, mais je fais ce que je peux pour présenter une bonne équipe le jour des matches. J'ai peut-être ma méthode de travail en appliquant ce que j'ai appris. Je ne suis pas un entraîneur renfermé sur lui-même. Je discute et je partage les avis avec d'autres entraîneurs qui me dépassent par leur vécu et leur expérience. Je discute régulièrement avec Noureddine Saâdi à titre d'exemple, qui me sert pratiquement de modèle. Je suis quelqu'un qui aime son boulot et qui n'a pas honte d'apprendre. À mon avis, c'est comme ça qu'on progresse. Ce qui est sûr, c'est que votre coaching était positivement payant dans les deux dernières victoires face au CRB et l'OM (2-0), et votre dynamisme sur la ligne de touche n'est pas passé inaperçu... Comme je viens de l'expliquer, j'essaye de contribuer avec ma petite expérience. Aujourd'hui je suis entraîneur du NAHD pour assumer une tâche et apporter un plus au club. En plus du travail qu'on assure tout au long de la semaine, il y a toujours des directives à donner aux joueurs le jour du match. Comme chaque entraîneur, j'essaye sur le banc de touche de motiver mes joueurs, de les orienter, car c'est habituel que certains joueurs ou des fois l'équipe entière se désoriente après une heure de jeu. Après, à chacun sa manière de remotiver son groupe en plein match et le guider vers la meilleure prestation possible. L'avantage pour vous, c'est que vous n'avez pas changé de club, et avant d'être nommé entraîneur en chef vous étiez aux côtés de Neghiz, donc vous connaissez ce groupe depuis l'entame de la saison, n'est-ce pas ? C'est vrai, quand vous connaissez le groupe ça vous aide dans le travail et ça vous oriente. Comme vous le dites, j'étais avec Neghiz, il avait sa méthode de travail, et j'ai la mienne. Maintenant qu'il est parti, on m'a confié l'équipe et je dois assurer la suite selon mes moyens et mes capacités. Certes, je ne suis pas seul dans cette tâche, car je compte aussi sur l'aide des dirigeants, de mes collaborateurs, et la responsabilité de tout un chacun est importante pour réussir. Vous avez cité l'entraîneur Saâdi comme modèle, est-ce qu'un jeune technicien comme Kheireddine Madoui vous inspire aussi ? C'est encourageant de voir des jeunes entraîneurs comme Madoui réussir. Il est le plus jeune entraîneur algérien à réussir en Champions League africaine. Maintenant, il entamera une autre expérience en Tunisie, je lui souhaite beaucoup de réussite. Mais il n'y a pas que Madoui. Belatoui, Cherif El-Ouazzani, Zeghdoud sont tous des entraîneurs à encourager. Puis encore faut-il accorder beaucoup de respect aux entraîneurs qui nous ont souvent guidés dans notre carrière. Sur un plan personnel, quels sont les objectifs de Dziri avec le NAHD ? Je ne suis pas quelqu'un qui fixe des objectifs. Il faut réussir tout le temps et à chaque match, ce n'est qu'en fin de saison qu'on fera le bilan. Mon objectif est d'essayer toujours de gagner le match suivant. Mais comme chaque entraîneur, vous souhaitez certainement renforcer votre effectif pour la 2e phase de la saison, n'est-ce pas ? Je ne vous cache pas que je n'ai aucun nom pour le moment. Je ne suis pas ce genre d'entraîneur qui recrute juste pour le plaisir de le faire. Si je ne trouve pas des joueurs compétitifs, je n'engagerai personne. Il faut que le joueur qu'on ramène apporte le plus à l'équipe. Recruter un joueur en manque de compétition et de temps de jeu, ça ne m'intéresse pas. A. I.
