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"Il y a le feu à la maison"
Le ministre du commerce tire la sonnette d'alarme
Publié dans Liberté le 05 - 02 - 2018

Prenant les allures d'un réquisitoire contre le secteur privé, le ministre du Commerce a estimé que l'industrie algérienne est restée "basique".
Hormis la balance commerciale énergétique qui est à l'avantage de l'Algérie, toutes les autres balances sont déficitaires. Le tarif douanier contient 99 chapitres, dont 95 sont déficitaires avec tous les pays du monde, y compris les pays arabes. C'est là le constat fait par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, au cours d'un entretien qu'il a accordé à l'APS. Selon lui, "il faut être conscient qu'il y a le feu à la maison" et "si nous ne faisons rien, dans deux ou trois ans, nous n'aurons plus les ressources financières pour importer quoi que ce soit, y compris les céréales". Il rappellera, à ce titre, que l'Algérie a "perdu en trois ans 50% de nos réserves de change, soit 44 milliards de dollars".
Citant l'industrie nationale, il a observé que lorsque le pays exporte 4 produits industriels, il en importe 100. "Mais comme ça, on va droit au mur". "Nous espérons gagner 1,5 milliard de dollars sur une année grâce à la suspension à l'importation des 851 produits comprenant 400 produits industriels dont l'importation avait coûté 1 milliard de dollars en 2016, et 451 produits agricoles et agroalimentaires", a estimé le ministre, ajoutant que "ceux qui sont en train de contester cette mesure sont ceux qui activent dans des filières que nous avons totalement protégées puisque nous avons interdit l'importation du produit fini. Donc déjà, nous leur avons offert un marché sur un plateau". Pour le ministre du Commerce, le problème dans l'économie nationale réside dans le fait que des opérateurs, par méconnaissance de ce qui est produit dans le pays ou pour des objectifs inavoués, préfèrent importer les intrants alors qu'un certain nombre est produit localement.
Selon lui, de nombreux opérateurs ont réalisé des investissements, mais sont restés dans l'aval de l'activité et ne remontent pas en amont pour développer les intrants locaux, à quelques très rares exceptions. Citant l'exemple de la filière boissons, il a indiqué que les producteurs locaux utilisent l'eau comme seul intrant local et considèrent le sucre comme produit national par le seul fait qu'il soit raffiné localement, tandis que le reste des intrants sont importés de l'étranger, y compris les arômes et les purées de fruits qui sont pourtant fabriqués localement. Prenant les allures d'un réquisitoire contre le secteur privé, le ministre du Commerce a pointé du doigt l'incapacité du secteur industriel privé de réaliser la diversification et de contribuer, significativement, à la couverture de la demande nationale, déplorant ainsi la "très faible" production industrielle du pays. Selon lui, l'industrie algérienne est restée "basique". "Nous avions pensé, pendant très longtemps, que le secteur privé allait faire dans la diversification. Cependant, le gros de ses investissements a été réalisé dans les services et le bâtiment, mais très peu dans l'industrie", a-t-il noté. "La mesure de suspension de l'importation de ces produits permettra de libérer les capacités nationales de production, sachant que la majorité des usines algériennes ne tournaient qu'à seulement 20% ou 30% de leurs capacités réelles car leurs produits, finis ou intrants, n'étaient pas achetés malgré leurs prix très compétitifs", a-t-il avancé. C'est le cas, entre autres, des filières de la céramique et des boissons dont les prix proposés des intrants produits localement sont inférieurs à ceux importés, selon le ministre. Le ministre a aussi évoqué le système de subventions indirectes et involontaires des importations qui constitue une autre difficulté d'endiguer les importations.
En effet, a-t-il expliqué, avec un taux de change tel qu'il est pratiqué actuellement, "l'Etat est en train de subventionner les importations dans le sens où les importateurs obtiennent, auprès des banques, des devises contre des dinars à un prix qui n'est pas réel, c'est-à-dire ne reflétant pas la réelle parité entre le dinar et la devise. En plus, les produits importés sont très souvent subventionnés dans leur pays d'origine. Donc, il est préférable pour les opérateurs nationaux d'aller les acheter à l'étranger que de les produire localement".
Saïd Smati


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