Naftal (filiale du groupe Sonatrach) et les 16 distributeurs privés ont importé 239 000 tonnes de bitumes en 2017. Selon des chiffres présentés par le ministre de l'Energie, Naftal a distribué, seule, durant l'année (2017), 364 000 tonnes de bitumes (produits localement et importé) contre 408 000 en 2016, soit une baisse de 11% due, essentiellement, à l'arrêt de certains projets routiers. La production locale des bitumes se fait à partir du raffinage du pétrole lourd importé dans le cadre de troc contre le pétrole algérien caractérisé par sa légèreté, raison pour laquelle il n'est pas adapté à cette activité industrielle, a expliqué M. Guitouni. La demande nationale de bitumes se situe, ces dernières années, entre 500 000 et 800 000 tonnes par an au regard du vaste programme d'infrastructures et de grands projets lancés, a-t-il fait savoir, ajoutant que le volume réel de la production nationale, provenant, essentiellement, des raffineries de Skikda et d'Arzew ne dépasse pas les 190 000 tonnes. Mais cela va, certainement, changer et les capacités nationales de production de bitumes, notamment celui utilisé dans la construction des routes, augmenteront de 180 000 tonnes/an à partir de 2022 avec l'entrée en service des deux raffineries de Hassi-Messaoud et de Tiaret. Guitouni a indiqué que le lancement de la production à partir de 2022 des raffineries de Hassi-Messaoud et de Tiaret, d'une capacité de 5 millions de tonnes chacune, permettra d'injecter dans le marché national une quantité supplémentaire de 180 000 tonnes/an. R. E.