Conscient que sa fin de mandat olympique pourrait prendre des airs de triomphe national au cas où son équipe viendrait à défrayer la chronique et à coiffer le Chabab de Constantine pour s'adjuger, sur le fil du rasoir, la couronne nationale, le président du Mouloudia d'Oran n'aspire pas moins qu'à un succès demain sur le gazon du 5-Juillet. Considérant, à juste titre d'ailleurs, ce choc face au Mouloudia d'Alger comme "le" véritable tournant dans la course au titre, Belhadj Ahmed dit Baba compte offrir à ses joueurs une prime astronomique en cas de retour à Oran avec les trois points du succès. "La prime est de l'ordre de quarante millions de centimes !" a, ainsi, précisé hier une source autorisée à Liberté, confirmant au passage "l'intention du président Baba de motiver au mieux ses joueurs" avant ce classique algéro-oranais. À cette prime jamais atteinte au MCO pour un simple match de championnat, le premier responsable du Mouloudia d'Oran prévoit également de verser aux sociétaires de l'équipe professionnelle deux mois de salaire avant que mars ne se consume entièrement. À la fin du mois donc, les coéquipiers du gardien de but et capitaine, Abderraouf Natèche, auront perçu pas moins de huit mensualités entières, ce qu'aucun club de l'élite n'a, jusqu'alors, offert à ses éléments, le MCO demeurant actuellement une exception dans ce domaine. Une régularité dans le paiement due essentiellement à la bonne santé financière du président Belhadj Ahmed qui a, du reste, toujours tenu ses engagements envers les joueurs et autres employés du club. Côté terrain, c'est aujourd'hui, à l'issue de la séance d'entraînement matinale, qu'on saura si le milieu de terrain Mohamed-Amine Aoued sera ou non du déplacement à Alger pour le big match face au MCA. S'étant rétabli de la blessure qui l'avait éloigné des terrains pendant de longues semaines, Aoued s'entraîne le plus normalement du monde après avoir réintégré le groupe le week-end dernier. Idem pour Rachid Ferrahi qui en a fini avec ses pépins physiques. Cela dit, la forme éblouissante de Hamza Heriet et la grande réussite qu'accompagne Zakaria Mansouri pourraient laisser croire que l'entraîneur Moez Bououkaz ne se hasardera pas à prendre des risques en changeant un onze qui gagne, qui plus est dans un compartiment aussi sensible que l'entrejeu. Rachid BELARBI
