Plus de 4000 âmes sont privées d'eau potable dans la commune de Maâla (daïra de Lakhdaria, à 60 km à l'ouest de Bouira). Ce chiffre des plus alarmants a été révélé avant-hier par les membres de la commission de l'APW, chargée d'évaluer le secteur de l'hydraulique à travers la wilaya de Bouira. Les rédacteurs dudit rapport ont relevé le "paradoxe" de cette commune montagneuse, laquelle abrite le 2e plus grand barrage d'Algérie, à savoir Koudiat Acerdoune. Ce barrage alimente plus de cinq wilayas du centre du pays et une partie de l'Algérois, tandis que ses propres habitants sont privés d'eau potable. Afin de remédier à cette situation des plus ubuesques, ces élus ont préconisé la mise en place de deux réservoirs d'eau, au niveau de l'intersection des CW93 et CW1, dans la commune voisine de Zbarbar, laquelle est desservie à hauteur de 90% à partir du barrage de Maâla. Il est vrai que les nombreuses localités de cette commune, à l'image d'Ouled Bensalem, Laghouel, Ouled Arab, Boukhazem et Moumlil, font face à une véritable crise d'eau potable. Ce précieux liquide manque cruellement et oblige les citoyens à parcourir des dizaines de kilomètres dans le but de se ravitailler en eau de source. Pour être plus précis, les conduites existent bel et bien, mais elles sont dans un état de vétusté avancée. Les populations sont toujours contraintes de s'approvisionner en eau à partir des citernes, sources et autres puits. Cette tâche, fastidieuse s'il en est, incombe aux enfants qui s'occupent de l'acheminement de cette denrée vitale. La commune de Maâla compte près de 6500 âmes, dont 4000, comme le précise le rapport de l'APW, s'alimentent en eau potable au moyen de bidons de cinq litres. Faute de commodités des plus indispensables, les habitants des localités de cette commune souffrent du manque d'eau potable qui demeure l'une des préoccupations majeures de la population. Ce problème a été soulevé à maintes reprises par les élus locaux, sans grand résultat. "Pour alimenter en eau potable les écoles et autres établissements publics desdites localités et assurer ainsi leur bon fonctionnement, nous sommes contraints de recourir à leur approvisionnement par citernes. Ce qui représente des charges supplémentaires pour la commune", regrette un élu de l'APC de Mâala. Selon lui, le projet de raccordement de ces villages au réseau d'AEP a été toujours inscrit aux programmes PSD de la wilaya, mais à ce jour, il tarde à se concrétiser pour des raisons inexpliquées. Nombre de citoyens ont exposé le problème de l'eau potable et demandent aux responsables compétents de se pencher sur leur situation déplorable en prenant les mesures nécessaires. RAMDANE B.