Décidément, les joueurs de la JS Kabylie sont en train de mener et de réussir avec brio une véritable révolution pour sauver, coûte que coûte, ce club emblématique du Djurdjura et du football algérien d'une véritable descente aux enfers. Et si le président Chérif Mellal a su fédérer tout le "peuple de la JSK" pour le faire revenir en masse au stade du 1er-Novembre et que le nouveau coach Youcef Bouzidi a su métamorphoser les Canaris pour faire rugir, de nouveau, le stade mythique de Tizi Ouzou comme au bon vieux temps, la communion est désormais bien établie entre la direction de la JSK et les "vieilles gloires" du fameux "Jumbo-JET" qui sont revenues à la rescousse, depuis quelques semaines déjà, pour venir au chevet d'un club convalescent et contribuer ainsi à la résurrection de cette JSK qui ne veut pas mourir ! Les Abdeslam, Meghrissi, Younsi, Amara, Adghigh, Mokbel, Haffaf et leur ancien capitaine légendaire Iboud avaient tenu à rallier, mardi dernier, le stade du 1er-Novembre pour assister au match-choc JSK-MCA et motiver au maximum les Canaris qui sont parvenus à s'offrir une victoire de toute beauté. Même l'ancien garde-matériel bien connu du "Jumbo-JET" de la belle époque, Saïd "Kopa", et le doyen et ancien capitaine de la JSK des années 60/70, Amar Haouchine, sont revenus dans le stade mythique du 1er-Novembre, en dépit de la maladie et du poids des années, tout cela pour revivre des moments fabuleux et surtout apporter leur soutien sans limite à leur club de toujours. Mieux encore, même Moussa Saïb, jadis figure emblématique de la JS Kabylie et de l'équipe nationale, a tenu à venir de Paris, l'espace d'un week-end de folie, pour assister au match JSK-ES Sétif et apporter ainsi sa contribution au "plan Orsec" décrété par la grande famille de la JSK pour sauver du purgatoire le prestigieux club du Djurdjura. Jadis meneur de jeu incomparable, puis vaillant capitaine et valeureux entraîneur de la JSK avec laquelle il a remporté tant de titres et de trophées, Moussa Saïb ne pouvait guère rester insensible à cet appel du cœur. Invité d'honneur de la JSK ce week-end, "Mousse" avait déjeuné avec les joueurs et les dirigeants kabyles avant le match contre Sétif, puis il a vibré aux exploits des Canaris tout heureux de s'offrir une seconde victoire consécutive en moins d'une semaine, contre l'ESS, et ce, avant de se rendre dans les vestiaires kabyles, en fin de match, pour féliciter tous les joueurs kabyles en pleine euphorie. "La JSK est beaucoup plus qu'un club de football. C'est un patrimoine et un symbole auquel nous sommes tous profondément attachés. Personnellement, j'avais beaucoup de peine à voir notre grand club patauger dans une situation dramatique, et Dieu merci, les joueurs et les dirigeants actuels ont su remettre le bateau à flot et réussir un beau sursaut d'orgueil pour sauver tout un édifice", nous dira Moussa Saïb, l'air visiblement ému par toute cette sacrée communion affichée autour du club kabyle. "C'est un devoir que d'encourager notre club de toujours, la JSK, qui avait besoin de soutien psychologique en ces moments difficiles", avoue, de son côté, l'ancien milieu de terrain infatigable Kamel Abdeslam, entouré d'Iboud, Younsi et autres Amara. "La JSK a ses hommes et ses valeurs et, dès mon arrivée à la présidence du club, j'ai promis d'être un grand rassembleur pour permettre à notre grand club de renaître de ses cendres", dira de son côté Chérif Mellal, qui a su motiver ses joueurs en leur versant deux mois de salaire, la veille du match contre Sétif, tout en leur promettant encore, pour cette semaine, les deux primes de victoire amplement méritées contre le MCA et l'ESS. "Bravo à toute la grande famille de la JSK qui est revenue en force et qui s'est mobilisée comme un seul homme pour soutenir son club de toujours, bravo à tous les joueurs qui se sont battus comme des lions contre l'US Biskra, puis face au MCA et à l'ESS et un grand bravo aussi aux dirigeants qui ont tenu leurs promesses financières vis-à-vis des joueurs, ce qui nous permettra de bien préparer cette demi-finale de Coupe face au MCA et surtout les cinq derniers matchs de championnat qui nous attendent encore pour assurer notre maintien en Ligue 1", dira, de son côté, le coach Youcef Bouzidi, l'homme par qui le miracle arrive, lui qui a su imposer son tempérament de feu à tous les joueurs kabyles qui n'en demandaient pas autant. M. H.
