L'hygiène dans la ville de Guelma s'est dégradée au fil des ans. Une virée confirme ce triste constat, car aucune cité n'est épargnée par les décharges publiques sauvages qui agressent l'environnement. Ammi Chérif, un retraité de la fonction publique, nous déclare : "La situation empire et aucun sursaut salvateur des édiles n'a été enregistré. Nous vivons dans des conditions pénibles, car le ramassage des ordures ménagères souffre d'insuffisances avérées. Les bacs et dévidoirs sont souvent débordés de déchets dégoulinants et nauséabonds, et les éboueurs travaillent dans des conditions inhumaines. Ils ne possèdent pas de tenues spécifiques qui puissent les protéger. Ils travaillent à mains nues. C'est une honte !" De toute évidence, la population a une part de responsabilité dans cette regrettable situation, car des personnes peu scrupuleuses déversent leurs déchets ménagers n'importe où et n'importe quand. Comment tolérer ce laisser-aller qui porte atteinte à la salubrité publique et à l'hygiène générale ? Des énergumènes n'éprouvent aucune honte à jeter des tas de déchets solides en zone urbaine, aux abords des bacs à ordures, et leur ramassage n'est jamais pris en charge. Un septuagénaire, visiblement exacerbé par ces dépassements inadmissibles, confie à Liberté : "Cette démission des élus locaux et l'incivisme de nombreux citoyens ont favorisé la prolifération des décharges sauvages où pullulent des rats et des bataillons de moustiques. Dans un passé récent, Guelma avait le privilège d'être une ville propre, accueillante et bien éclairée la nuit. Elle a perdu ses lettres de noblesse, car l'indifférence des responsables locaux a encouragé ce marasme. Il est inadmissible que des quidams jettent dans notre quartier des peaux de mouton qui dégagent des odeurs pestilentielles et des abats de volaille. Les services compétents doivent réagir et verbaliser sévèrement ces coupables qui, toute honte bue, se croient tout permis !" Des citoyens révoltés par ce laisser-aller saisissent cette opportunité pour interpeller les responsables concernés, dont le devoir est de veiller à la santé publique et à la quiétude de la population. Ils réclament le retour des balayeurs dans les cités et quartiers, car ils ont disparu du paysage depuis tant d'années. D'autre part, il est vital de changer certains bacs à ordures, visiblement défectueux, et d'en installer d'autres dans des sites démunis, à l'image du quartier du 19-Juin. Le nettoyage à grande eau des dévidoirs à ordures et de leurs abords devra être programmé par les services communaux, car des risques d'épidémies sont à redouter durant les grosses chaleurs. HAMID BAALI
