Le patron d'un café a précédé, durant la semaine écoulé, à l'annexion de la partie nord du jardin formant le prolongement de l'avenue chahid Bouguelmouna Djilali et localisé à la limite entre les quartiers limitrophes Haï Essabah et Yasmine, à l'est d'Oran, constate-t-on sur place. En effet, les riverains, sidérés, ont pris attache avec Liberté pour dénoncer ce grave dépassement. Constat : le cafetier en question a couvert un grand carré aménagé, où l'on devait cultiver de façon ordonnée des plantes sélectionnées, avec du gravier avant d'installer des tables et chaises de terrasse, protégés par des parasols, le tout servant à une extension de son café se trouvant de l'autre côté de la rue indiquée plus haut. Pour en savoir plus, nous nous sommes déplacés en premier lieu à la commune de Bir-El-Djir en charge du quartier Yasmine. Le chef de service de la voirie nous confirmera que la commune n'a délivré aucune autorisation de voirie pour ce cafetier. "Nous allons vérifier sur place et si l'emplacement du jardin, objet de l'intrusion entre dans notre juridiction, nous mettrons en demeure le commerçant", explique-t-il, tout en indiquant que l'aire de détente en question n'est pas clairement définie dans le plan cadastral relatif au périmètre géographique de la commune de Bir-El-Djir, puisque, localisé, tout bonnement, à la frontière entre les deux communes voisines, à savoir Bir-El-Djir et Sidi Chahmi. Malheureusement, nous n'avons pas pu connaître, malgré nos maintes tentatives, si l'espace vert, objet du contentieux, entre dans la juridiction de la commune de Sidi Chahmi ou bien si ces instances techniques ont autorisé le gérant de ce café à user dudit jardin à des fins commerciales au détriment du cadre de vie des habitants du quartier ? En tout cas, les attaques contre les espaces verts se poursuivent à grands pas et si ça continue à ce rythme, on assistera bientôt à l'extinction de toutes couvertures verdâtres dans le tissu urbain du grand Oran. ARIBI MOKHTAR