Le communiqué de la LFP, publié hier, révèle au grand jour les dysfonctionnements de cette instance. Dans un communiqué publié sur son site officiel, la LFP indique que "le bureau exécutif de la Ligue de football professionnel a tenu, lundi, une réunion au siège de la Ligue sous la présidence de Medouar Abdelkrim, président. Après avoir adopté le procès-verbal de la réunion précédente, les membres ont eu à débattre de la programmation et des préparatifs de la finale de la Supercoupe qui opposera ce jeudi 1er novembre le CS Constantine, champion, à l'USM Bel-Abbès, vainqueur de la coupe d'Algérie de l'édition de 2017/2018. Concernant la programmation, le président de la LFP a apporté des clarifications au sujet du décalage aux 30 et 31 octobre de la 12e journée du championnat de Ligue 1 et de Ligue 2 programmée initialement les 26 et 27 octobre. M. Medouar a fourni tous les détails sur les conditions qui ont entouré cette décision prise certes tardivement mais elle a été imposée par les circonstances relatées dans le communiqué de la LFP. Ceci dit, la programmation qui a subi de légères modifications n'a aucune répercussion sur la suite de la compétition, ni sur la période de la trêve hivernale qui débutera comme prévu le 1er décembre 2018". Le communiqué ne donne pas de précisions sur les clarifications de Medouar, alors que tout le monde sait que toute la journée a été reportée en raison de l'obstination justement de Medouar à ne pas reporter le match MCA-JSS. De toutes les façons, le report des matches a été finalement ordonné par les pouvoirs publis dans la soirée de jeudi pour des raisons obscures. Au sujet de "l'affaire du match CABBA-MCA", Medouar a indiqué, selon le communiqué, que "la commission de discipline a travaillé en toute indépendance. Elle s'est basée sur les documents officiels notamment émanant de l'arbitre et du délégué. Elle a tranché à partir du contenu du code disciplinaire en vigueur depuis 2016. Dans cette affaire, aucune équipe n'a été ni favorisée ni lésée". Or il est bien connu que le seul code disciplinaire encore en vigueur est celui de 2015 et il stipule clairement dans son articule 70 pour le cas de "l'envahissement de terrain avant, pendant et après le match entraînant des blessures graves aux officiels de match, dirigeants et/ou joueurs que le club fautif sera sanctionné par match perdu par pénalité ; défalcation de trois points pour l'équipe du club fautif ; huit matchs à huis clos à l'extérieur. Cinq cent mille dinars d'amende". En outre, concernant le cas de l'USM Annaba qui doit assainir sa situation avec ses ex- joueurs non encore régularisés en matière de salaire depuis 2012, la LFP reconnaît dans le communiqué que "cette affaire qui a échappé à la vigilance des services concernés de fait que ce club avait changé entre-temps de statut est revenue récemment au-devant de la scène, ce qui a contraint la LFP à reprendre le dossier et le soumettre à la commission de discipline. Cette dernière a donné un délai à l'USM Annaba pour se conformer à la réglementation. Après le recours introduit par ce club à la FAF, il a été décidé d'étudier de nouveau le dossier par une commission composée de représentants de la FAF, de la LFP et de la Commission de résolution des litiges". Faux, puisque le président de la FAF a tranché dans cette affaire et a décidé d'accorder un délai supplémentaire au club annabi jusqu'à la fin de saison, piétinant la décision de la commission de discipline qui a accordé un ultimatum à l'USM Annaba jusqu'au 5 novembre pour payer sa dette de près de 10 milliards de centimes. Du point de vue réglementaire, le président de la FAF, Zetchi, ne peut en aucun cas se substituer à la commission de recours de la fédération qui ne s'est jamais réunie pour réétudier cette affaire. La commission de recours est un organe juridictionnel de la FAF tout à fait indépendant et souverain. SAMIR LAMARI