Les courtiers et autres agences immobilières n'ont pas manqué de saisir l'opportunité de l'ouverture prochaine de l'hôtel Sheraton-Oran. En effet, cet hôtel, qui est construit au niveau du quartier Es Seddikia, a provoqué pas mal de bouleversements sur ce site. Tout d'abord, de nombreux travaux d'aménagement et d'embellissement des cités qui font face à l'hôtel sont lancés depuis plusieurs mois, au grand plaisir de ses habitants. Déjà, par le passé, Es Seddikia était une cité très cotée dans le marché de l'immobilier, car étant l'une des rares à avoir échappé aux constructions implantées au cœur d'ensembles immobiliers déjà denses. L'association de ce quartier s'était battue contre l'administration locale pour empêcher le détournement des espaces verts et des aires de jeux. Des mois de mobilisation avec piquet de grève pour bloquer le lancement de travaux avaient été nécessaires pour sauvegarder leur cadre de vie. Un cadre de vie qui attire beaucoup de citoyens, qui, aujourd'hui, avec le sheraton, prend une autre dimension, car cet hôtel est devenu un argument de vente des logements de cette cité, qui ont vu leurs prix flamber. Ainsi, un F3 à Es Seddikia “face au Sheraton”, comme le stipulent les annonces, se négocie entre 250 et 300 millions de centimes. Certains courtiers nous assurent que cela peut grimper jusqu'à 350 millions ! Comme quoi, rien ne se perd, tout peut servir à faire monter les enchères ! F. Boumediène