"Nous ne cessons de répéter que dans l'industrie automobile on ne peut parler d'intégration, mais on doit parler d'adhésion des équipementiers de rang 1", a expliqué la présidente de l'Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique. La salle de conférences de l'auditorium Mouloud-Kacem Naït-Belkacem de l'université Ferhat-Abbas de Sétif a abrité dernièrement l'opération de lancement du comité de filière "Plastique et caoutchouc" dans le cadre des assises de l'industrie automobile et véhicules organisée par l'Upiam (Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique). En effet, selon Mme Latifa Turki Liot, présidente de l'Upiam, le lancement des assises, à savoir des contrats de filières, est une opportunité pour rencontrer les professionnels afin de les écouter et, du coup, formuler les recommandations dès la fin du mois de décembre, après le lancement de tous les comités de filières, à savoir "Plasturgie & Caoutchouc", "Mécanique, métallurgie & verre" et "Equipements électriques, textiles et cuirs", le 19 décembre 2018, qui seront transmises aux responsables du ministère de l'Industrie. En effet, Mme Turki a tenu à souligner que l'industrie ne doit en aucun cas être gérée par des décrets mais par de vrais contrats dans lesquels les engagements de tout un chacun soient définis dans les détails, voire avec une grande précision. La présidente de l'Upiam a aussi indiqué à Liberté, en marge du lancement du comité de Sétif, qu'il faut prévoir une véritable structure d'audit. Mieux, Mme Turki a salué le courage des pouvoirs publics qui ont reconnu que ce n'est pas en trois ans qu'on va parler d'industrie automobile et qui ont annoncé qu'il faut beaucoup de temps pour asseoir une industrie automobile digne du nom. Elle n'a pas mâché ses mots pour affirmer que les professionnels de l'industrie automobile connaissent très bien ce qu'ils sont en train de faire, cependant un accompagnement de l'administration s'impose. "Nous ne cessons de répéter que dans l'industrie automobile on ne peut parler d'intégration, mais on doit parler d'adhésion des équipementiers de rang 1. À cet effet, il faut organiser la filière pour les attirer davantage en leur donnant une vision claire", dira notre interlocutrice. Et de renchérir : "À titre d'exemple, dès l'année prochaine, il y aura des équipementiers de la plasturgie qui vont s'installer. La plateforme existe, et ces derniers vont aussi l'utiliser comme plateforme pour l'export, car le coût de fabrication très réduit est alléchant." Il est noté que les participants à la rencontre, à savoir les opérateurs, les donneurs d'ordres et autres institutions économiques, rehaussée par la présence des représentants des ministres de l'Industrie et de l'Energie, ont été unanimes quant à la visibilité qui s'est dégagée après quelques années du lancement de l'industrie automobile. FAOUzi SENOUSSAOUI