De nombreux étudiants de la faculté des sciences humaines et sociales du campus de Tamda, relevant de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont procédé, hier matin, à la fermeture du rectorat de l'université, afin d'exiger de l'administration la prise en charge urgente de leurs doléances qui perdurent depuis plus de trois ans, affirment les protestataires. Il est à souligner que cette faculté, qui compte plus de 8 000 étudiants, est paralysée depuis deux semaines par un mouvement de grève des étudiants qui ont boycotté les cours et procédé à la fermeture des deux blocs pédagogiques E et C. Les contestataires, qui portent des revendications sociopédagogiques, affirment que "l'administration de l'université tarde à prendre concrètement nos doléances logiques exprimées dans une longue plateforme de revendications et nous rappelons que nous réclamons les mêmes doléances depuis trois ans !" Parmi les points énumérés dans leur requête, les étudiants dénoncent, entre autres, "l'absence de moyens de sonorisation dans les amphithéâtres, l'insuffisance du nombre de places dans les salles de TD, la surcharge dans les bus de transport universitaire qui atteint parfois jusqu'à 150 étudiants par bus, le manque de chauffage au niveau des blocs, la révision des horaires de travail de l'administration les samedis, l'enrichissement de la bibliothèque de Tamda avec de nouveaux ouvrages et selon la liste demandée par les enseignants, le renforcement de la sécurité aux deux bloc E et C, l'aménagement des sanitaires dans les deux blocs, ainsi que la réparation des vitres cassées des salles de TD", alors que "dans l'amphithéâtre E1, nous suivons nos cours les pieds dans des eaux usées provenant des infiltrations". En plus de ces points revendicatifs, les étudiants exigent la présence d'infirmiers et d'une deuxième ambulance, afin de parer aux cas d'urgence qui peuvent survenir dans ce campus qui compte plusieurs milliers d'étudiants. Dans un courrier adressé au recteur de l'université Mouloud-Mammeri, les représentants des étudiants ont appelé l'administration à "respecter ses engagements" et affirment "poursuivre la grève jusqu'à la prise en charge des problèmes pédagogiques de la faculté". Par ailleurs, du côté de l'administration de l'université de Tizi Ouzou, l'on croit savoir que "deux rencontres ont été déjà organisées avec les représentants des étudiants et que des solutions, à court et à long terme, ont été dégagées". Il reste que, selon les protestataires, aucune amélioration palpable n'a été enregistrée jusqu'à hier. K. Tighilt