L'Alliance présidentielle, composée du FLN, du RND, de TAJ et du MPA, tiendra incessamment une rencontre des états-majors de ces quatre formations. C'est ce qu'a annoncé, hier, Amar Ghoul, président de TAJ, en marge d'une rencontre avec l'ambassadeur d'Espagne en Algérie. Selon le chef de TAJ, cette rencontre interviendra dans quelques jours et elle aura à traiter plusieurs dossiers, dont le scrutin présidentiel du jeudi 18 avril 2019. Et tout porte à croire que ce sera à l'issue de cette rencontre que Mouad Bouchareb, Ahmed Ouyahia, Amar Ghoul et Amara Benyounès appelleront, à l'unisson, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, à se représenter à la présidentielle. "Notre candidat est le président Abdelaziz Bouteflika", a répondu le président de TAJ à la question de savoir si l'Alliance annoncera la candidature du chef de l'Etat. Il a rappelé à ce propos que "chacun est libre et responsable de ses déclarations", même si "toutes les formations sont tenues par les engagements pris au sein de l'Alliance". Il a informé que la position de son parti sera réitérée ce week-end à l'occasion de la tenue de la poursuite de la session ouverte du conseil national de TAJ. "Nous allons réitérer notre position de principe de fidélité et de soutien au Président et nous allons clôturer la session du conseil national", a-t-il indiqué. Interrogé sur la position de son parti en cas de refus du chef de l'Etat de rempiler pour une autre mandature, le chef de TAJ a estimé que pour le moment, "l'option retenue au TAJ est la candidature du président Bouteflika, à qui revient la dernière décision, et dans le cas contraire, nous allons voir ce qu'il faudra faire". Dans une allusion au chef du MSP, Abderrezak Makri, lequel, pour rappel, a qualifié la présidentielle de danger avant d'annoncer sa participation, Amar Ghoul considère que "les annonces de candidature sont la preuve de l'ouverture du jeu de la présidentielle", ajoutant qu'on ne peut, à la fois, douter de l'élection et se porter candidat. "Dans ce cas de figure, le problème réside dans la personne qui émet des doutes sur un scrutin, mais qui y prend part", a-t-il répondu. Il faut également noter que le RND tiendra une session de son conseil national ce jeudi. Idem pour le MPA d'Amara Benyounès qui devra, lui aussi, clarifier sa position vis-à-vis de la présidentielle, mais surtout sa position vis-à-vis de la candidature du chef de l'Etat ce vendredi. En somme, tous les partis de l'Alliance tiendront des rencontres internes pour réaffirmer leur soutien et leur sollicitation au chef de l'Etat pour se porter candidat. Une manière pour eux d'accorder leurs violons pour défendre l'option d'un 5e mandat pour Bouteflika.