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L'opposition met en garde contre la tentation répressive
Elle exprime son soutien aux manifestations de rue pacifiques
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2019

Le front du refus d'un 5e mandat pour le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, se renforce. Face à l'entêtement du régime à maintenir le statu quo, c'est la rue qui prend le relais pour dire son opposition et exiger, comme le scandaient les manifestants, le départ du système. Plusieurs actions de rue ont été enregistrées depuis quelques jours et rien n'indique que ce sera sans lendemain. Ce mouvement qui a touché Bordj Bou-Arréridj, Annaba, Béjaïa et plusieurs autres localités, n'est surtout pas de nature à être occulté. Opposition et partisans suivent avec attention l'évolution d'un mouvement qui pourra réorienter les rapports de force. Pour les partis de l'opposition, ces actions de rue spontanées sont l'expression du refus des interdictions faites à l'expression publique et pacifique. Pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), l'annonce de la candidature de Bouteflika "est vécue comme l'affront de plus par des populations qui assistent depuis près de vingt ans au pillage des richesses du pays par des familles oligarques sans foi ni loi". Dans un communiqué rendu public hier, le RCD explique que "devant le refus d'autorisation de toute manifestation publique, des appels à manifester sont lancés par des organisations ou des citoyens sur les réseaux sociaux", soulignant que "jusque-là, les responsables locaux des forces de sécurité n'ont pas relayé les avertissements publics du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour user de violence contre les citoyens qui expriment pacifiquement leur désapprobation dans la rue". Le communiqué indique que "les populations n'ont d'autre choix que la rue" pour "s'opposer à un système de soumission et d'humiliations", mettant en garde "contre les provocations et la répression". Le RCD appelle, par ailleurs, "à l'ouverture des espaces publics, à la vigilance et à la solidarité pour que s'ouvre une issue positive qui sauvegarde l'unité de la nation et de notre peuple". Mohamed Hadj-Djilani, premier-secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), a indiqué que son parti "vise le changement de tout le pouvoir". "Notre position vis-à-vis de l'élection est connue de tous", a-t-il rappelé, soulignant que "le problème réside dans la nature de ce système", contre lequel "nous militons pour son départ".
Un affront de plus pour les citoyens
M. Hadj-Djilani a estimé qu'"on ne doit pas se focaliser uniquement sur le 5e mandat", d'où, a-t-il ajouté, "notre appel à une forte mobilisation pour faire partir ce pouvoir". "La mobilisation que nous comptons construire est celle qui sera cette alternative démocratique à un régime en panne d'idées", a-t-il encore dit, mettant en garde contre "la répression" de ces marches "par un pouvoir dont la nature répressive est connue depuis 1962".
L'avocat Abdelghani Badi, vice-coordinateur national du mouvement Mouwatana, a estimé, quant à lui, que les actions de rue enregistrées ces derniers jours "sont une réaction naturelle" des citoyens qui, selon lui, se sentent "offensés et humiliés" par le 5e mandat. Me Badi a expliqué que l'Algérien "n'a rien dit lorsque son argent a été volé, n'a rien dit contre sa situation socioéconomique", mais il ne veut pas se taire devant "une humiliation" et une tentative de faire de son pays "la risée du monde durant cinq autres années". "Ces citoyens refusent que leur pays reste l'otage d'un groupe inconnu", a-t-il dit, estimant, au passage, que le 5e mandat "est une menace sérieuse" sur le pays. Concernant l'appel de Mouwatana pour des manifestations le 24 février, Me Badi a souligné que son mouvement s'attend "à une forte mobilisation pacifique" pour dire "le ras-le-bol" des Algériens face à un régime "irresponsable", précisant que le choix de Mouwatana de se "focaliser" sur le 5e mandat est dicté par la nécessité "de baliser le terrain" pour "un changement total du système", ce qui nécessite, dit-il, "un travail de longue haleine et en profondeur". Djeloul Djoudi, responsable au sein du Parti des travailleurs (PT), a expliqué que sa formation "n'est pas contre" l'expression pacifique d'une opinion, mais met en garde "contre les dérapages" qui peuvent "ouvrir la voie à des ingérences étrangères". M. Djoudi a souligné que le PT estime que la crise "n'est pas uniquement liée à un 5e mandat et elle n'est pas celle d'un homme", mais "celle de tout un régime". "Dans chaque mouvement, il faut identifier les initiateurs et les objectifs", a-t-il encore dit, soulignant qu'on ne peut réduire la crise à la question du 5e mandat. Il a appelé, par ailleurs, "à la tenue d'une élection libre et transparente", où "le choix du peuple sera respecté". Il a également plaidé pour "une confrontation des idées et des programmes", loin des dérives qui peuvent provoquer le chaos.
Mohamed Mouloudj


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