En débarquant en terre algérienne l'été dernier, le coach français Franck Dumas était certainement loin de s'imaginer que la programmation des matchs de championnat n'était guère figée dans le temps, mais plutôt soumise à des changements fréquents qui déroutent, en fait, les techniciens les plus avertis. Donc, au diable la planification du travail scientifique en Algérie et place à l'improvisation et au tâtonnement chez nos décideurs, quitte à aller à contre-courant de la méthodologie sportive et de la spécificité footballistique. Pour Dumas, le calvaire avait commencé avec l'affaire du match USMA-JSK du 9 novembre 2018 qui avait défrayé la chronique, puisqu'il fut renvoyé à maintes reprises en l'espace d'une semaine à peine pour des raisons douteuses, ce qui avait provoqué, à l'époque, le courroux du président kabyle Chérif Mellal qui est allé jusqu'à menacer de déclarer forfait pour cette rencontre. Pas plus loin que la semaine dernière, Dumas, quelque peu embarrassé – pour ne pas dire contrarié – par cette énième trêve imposée du jour au lendemain par la LFP pour faire jouer des matchs retards qui avaient été reportés avec beaucoup de légèreté et de complaisance, avait été contraint d'emmener ses poulains pour une petite semaine de villégiature et de repos actif dans la charmante ville côtière de Tigzirt, en Kabylie maritime, tout cela pour permettre à ses protégés de décompresser quelque peu et surtout de couper avec la monotonie ambiante d'un championnat programmé en dents de scie. "Sincèrement, avec tous ces reports et ces mini-trêves décidées à l'emporte-pièce, les entraîneurs sont déboussolés, et pour ce qui me concerne, je perds le nord !", a déclaré, l'autre jour en conférence de presse, Franck Dumas qui, au demeurant, est encore désorienté par une nouvelle mini-trêve de deux semaines, puisqu'au lendemain de la récente victoire de la JSK face à l'ES Sétif, les Canaris ont été soumis à un autre repos de quinze jours et le calvaire continue. C'est ce qui fait que Dumas a soumis son équipe à un plan de charge assez dosé, durant toute cette semaine, et faute de match amical pour bien meubler ce week-end, les camarades de Nabil Saâdou ont finalement disputé un match d'application entre eux et ont obtenu deux jours de repos, hier et aujourd'hui, pour reprendre encore le chemin de l'entraînement demain à 10h afin de préparer tel qu'il se doit le déplacement de ce vendredi à Médéa, où la JSK est appelée à négocier un virage important pour la course au titre. "Le moral est au beau fixe après la précieuse victoire obtenue au détriment de l'Entente de Sétif, et il va falloir réapprendre à gagner à l'extérieur, puisque nous sommes appelés à disputer deux matchs consécutifs, à Médéa puis à Tadjenanet, où nous avons tout intérêt à sortir le grand jeu pour vendanger le maximum de points avant la dernière ligne droite du championnat", dira justement le valeureux capitaine d'équipe kabyle qui a toujours eu le mérite de donner l'exemple à ses jeunes coéquipiers, surtout dans les moments difficiles.