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Bouteflika, le mensonge en toute transparence
Il dit n'avoir jamais voulu du 5e mandat
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2019

Depuis des mois, le président Bouteflika a mis l'administration et le gouvernement à son service afin de préparer l'opinion publique à sa candidature pour le 5e mandat. Mais pas seulement : il a lancé la machine de sa "réélection" et entrepris des actions concrètes pour s'offrir une nouvelle mandature.
Bousculé par une rue qui ne décolère pas, le président Bouteflika a fini par reconnaître l'erreur du 5e mandat auquel il aspirait. Le pouvoir est une drogue dure. Lundi, dans la foulée de ses annonces, portant sur l'annulation de l'élection du 18 avril prochain et l'organisation d'une période de transition, le candidat à sa propre succession surprend plus d'un en soulignant qu'il n'avait jamais eu cette intention de briguer un cinquième mandat et que sa santé ne le lui permettait point. Surprenante est cette "révélation". Et plus encore cet aveu sur son état de santé que les fervents défenseurs de ses choix tentaient sans relâche de dédramatiser. Depuis des mois, le président Bouteflika a mis l'administration et le gouvernement à son service afin de préparer l'opinion publique à sa candidature pour le 5e mandat. Depuis des mois, les ministres sillonnaient le pays, pour distribuer des logements, inaugurer des piscines et des routes et ne manquaient pas, au passage, de louer les réalisations du Président. Même la planche à billets, validée en octobre 2017 par les deux Chambres du Parlement, allait être présentée comme un coup de génie d'un Président qui, voyant l'état inquiétant de la trésorerie du pays, a décidé d'y recourir pour préserver la souveraineté économique du pays. Peu importe la réalité des "réalisations" à mettre sur le compte exclusif du président Bouteflika, l'essentiel est qu'elles puissent aider à faire avaler la pilule du 5e mandat. L'essentiel aussi, à ce stade, est de maintenir cette dynamique en faveur de son rêve unique, celui de mourir Président. Abdelaziz Bouteflika ira jusqu'au bout. Il fait fi des lois de la République et des dispositions de la Constitution en poussant vers le 5e mandat en dépit de son incapacité physique à assumer les fonctions de chef d'Etat. Il avance derechef ses pions sur un terrain qu'il ignorait totalement, semble-t-il, pour faire campagne en faveur de la "continuité" et de la "stabilité", quitte à faire de son handicap un détail insignifiant face à l'ambition de se perpétuer au pouvoir. Il s'agissait aussi d'une question de survie de tout un régime, voire d'un clan qui, à défaut d'une alternative consensuelle, se résigne à soutenir un 5e mandat injustifiable tant au plan constitutionnel qu'au plan moral. Plébiscité par ses soutiens traditionnels, à savoir le FLN, le RND, le MPA, TAJ, l'UGTA et le FCE, Abdelaziz Bouteflika annonce sa candidature dans une lettre adressée aux Algériens, installe un QG de campagne, désigne son directeur et appelle, de façon précipitée, ses "adeptes" à faire campagne au bénéfice de son 5e mandat. La course vers les parrainages et la quête de signatures ont été aussitôt lancées, même si la rue et la société commençaient à bouillonner dans le sillage de cette annonce de la volonté de briguer un énième mandat, y voyant une "insulte", voire une "humiliation de trop". Abdelaziz Bouteflika est candidat. Il persiste et signe. Il va jusqu'à déposer son dossier de candidature par procuration auprès du Conseil constitutionnel, ne se souciant point des formes, des dispositions constitutionnelles et encore moins de l'avis de tout un peuple qui demandait son départ et qui croyait encore, jusqu'au 3 mars 2019, date limite du dépôt des candidatures, à un sursaut de lucidité de sa part. Niet. Alors qu'il est encore à Genève pour des soins, son dossier sera déposé par son directeur de campagne, Abdelghani Zaâlane, successeur d'Abdelmalek Sellal, pris en flagrant délit de "conspiration". Lundi, au lendemain de son retour de Genève, pris en tenailles entre une protestation qui prenait de l'ampleur et l'impératif de sauver un régime aux abois, Abdelaziz Bouteflika renonce à sa candidature, annule les élections et dit vouloir organiser une transition. Il dit surtout n'avoir jamais flirté avec ce rêve de briguer un 5e mandat. Un pur mensonge. Une plaisanterie de mauvais goût. Lui qui a mis la machine du 5e mandat en marche depuis déjà plusieurs mois, pariant sur une société "résignée" et "défaitiste".
Ali Titouche


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