Les avocats d'Oran ont inauguré les mardis de la contestation par un imposant sit-in organisé sur le perron du palais de justice au cours duquel ils ont, une nouvelle fois, exprimé leur rejet du système en place, les manœuvres dilatoires de ses hommes qui, à l'image de Noureddine Bedoui et de Ramtane Lamamra, s'entêtent à rester au pouvoir. "Le peuple leur a répondu : ‘Non, nous leur disons non. Nous voulons le changement sans eux pas avec eux'", ont expliqué plusieurs avocats. Le rassemblement, qui s'est tenu entre 10h et 11h, a été animé par des dizaines de robes noires brandissant des affiches et pancartes dénonçant "la violation de la Constitution", "le recyclage du système", "la justice par le téléphone et les coulisses". Par leurs slogans, dont certains ont convoqué la mémoire des chouhada en ce 19 Mars, les avocats ont également exprimé leur attachement à un Etat de droit et à l'avènement d'une deuxième République débarrassée du pouvoir de l'argent, de la fraude et de la corruption. "Nous voulons que la souveraineté revienne au peuple et qu'il puisse décider de son avenir", ont-ils également soutenu, en soulignant que leur position est celle des Algériens qui sortent tous les vendredis par millions. "Le système au pouvoir n'a d'autre choix que de laisser la place. Les Algériens ont rendu leur verdict : les tentatives de Bedoui et consorts sont vouées à l'échec, ils doivent tous dégager." S. Ould Ali