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"La situation économique est extrêmement inquiétante"
Lachemi Siagh, expert financier international
Publié dans Liberté le 04 - 04 - 2019

L'expert financier international estime que s'il y avait une bonne gestion, on aurait pu être aujourd'hui parmi les Brics après avoir dépensé 1 000 milliards de dollars depuis 2000.
"Ce n'est pas rose ! La situation est extrêmement inquiétante. Le pays est en quasi-faillite." C'est en ces termes que Lachemi Siagh, expert financier international, a résumé la situation de l'économie algérienne à l'issue des 20 ans de règne d'Abdelaziz Bouteflika. Un profil du pays fortement dégradé à la fin du 4e mandat du désormais ex-Président. C'est ce qui ressort du diagnostic fait, hier, par Lachemi Siagh, invité du Forum de Liberté. Cette situation, qui ne fait que se complexifier, conséquence de l'inaction des gouvernements de ces dernières années, mais aussi du refus des réformes, va peser dans les choix du futur gouvernement qui, de prime abord, "hérite d'une véritable bombe à retardement", estime Lachemi Siagh. "La décision de faire fonctionner la planche à billets sur une période de cinq ans est révélatrice des difficultés sérieuses auxquelles est confronté le pays. Car, si la situation était moins grave, l'option de la planche à billets existait déjà dans la loi sur la monnaie et le crédit. L'article en question prévoyait un tirage correspondant à 10% de la fiscalité ordinaire avec obligation de remboursement l'année suivante". Or, l'option de la planche à billets, telle qu'elle a été conçue dans la dernière réécriture de la loi sur la monnaie et le crédit, prévoit plutôt des tirages à grande échelle. Lachemi Siagh évalue les besoins à 120 milliards de dollars à l'horizon 2022. "Des chiffres qui renseignent sur la dégradation des comptes publics et de la gestion malsaine des précédents gouvernements", estime l'invité de Liberté. "Si le Parlement était un vrai contrepouvoir, il n'aurait jamais accepté le choix de la planche à billets. Autrement, il aurait au moins posé des garde-fous", souligne-t-il. On est loin des ambitions d'il y a 17 mois, lorsque le gouvernement Ouyahia, qui a fait valider par le Parlement l'option de la planche à billets en octobre 2017, visait un retour à la croissance par l'injection de ressources dans l'économie. Force est de constater, près de deux années après, alors que le retour sur investissement en matière de croissance est quasi nul, "la planche à billets va peser sur l'insolvabilité du pays", constate Lachemi Siagh. Surtout que les besoins en financement vont croître. Les déficits réels aussi. À ceux-là, s'ajoutent le besoin d'alimenter les comptes spéciaux ainsi la couverture des engagements et les garanties de l'Etat. Pas de quoi, donc, se réjouir d'une situation qui vire au cauchemar, alors que le déficit commercial et celui de la balance des paiements, plus globalement, l'inflation et le chômage des jeunes ne font que complexifier davantage la situation, pense l'ex-patron de Strategica. "S'il y avait une bonne gestion, on aurait pu être aujourd'hui parmi les Brics après avoir dépensé 1 000 milliards de dollars depuis 2000", s'indigne Lachemi Siagh. À ce gâchis monumental, l'invité de Liberté a une réponse : "Personne n'a jamais rendu les comptes, avec absence de contrepouvoirs et de transparence, la compétence et la méritocratie n'avaient pas de place, la confiscation de l'indépendance de la Banque d'Algérie, l'usage excessif des lois de finances complémentaires, la paralysie de la Cour des comptes, une société civile muselée et des économistes indépendants vilipendés…". Le coût de la crise s'est aggravé au fil des années par le refus des réformes, les prises de décisions irréfléchies et le choix de la facilité ; celle de mettre en marche la planche à billets plutôt que de regarder les vrais problèmes et tenter d'y remédier au moyen de réformes ambitieuses et structurelles, souligne Lachemi Siagh, actuellement P-DG du groupe Skylar.
Ali Titouche


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