L'association Tiâwinin organisatrice du Café littéraire de Bouzeguène, dans une déclaration, dénonce "le blocage de la subvention financière par le wali de Tizi Ouzou qui s'est opposé, via la direction de l'administration locale, au mandatement de ladite subvention octroyée par l'Assemblée populaire de wilaya, sans aucun motif". Dans une déclaration transmise à notre bureau régional à Tizi Ouzou par l'association Tiâwinin (les sources) de Bouzeguène, les responsables de ladite association n'ont pas lésiné sur les termes pour dénoncer "le blocage de la subvention financière par le wali de Tizi Ouzou qui s'est opposé, via la direction de l'administration locale (DAL), au mandatement de ladite subvention octroyée par l'Assemblée populaire de wilaya (APW), sans aucun motif". La même déclaration ajoute que "le DAL a informé l'association que le déblocage de la subvention est soumis à l'obligation impérative émise au président de l'association Tiâwinin de se présenter, au préalable, à la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou". Partant de là, l'association Tiâwinin n'a pas hésité à lier ce blocage de la subvention aux activités du "café littéraire" de Bouzeguène qui, "depuis son lancement, précise-t-on, continue de déranger l'administration qui n'arrive toujours pas à digérer les différentes dénonciations à travers lesquelles nous avons critiqué d'une manière acerbe les fonctionnaires de la DRAG et de la DAL. Nous répétons les mêmes mots et les mêmes phrases du fait que ce sont des bureaucrates staliniens, qui travaillent dans une administration opaque, désuète et archaïque, en inhérence avec l'autoritarisme du pouvoir algérien". Dans la lancée, les rédacteurs de la déclaration affirment encore que "certes, nous serons privés de subventions pour les activités culturelles de l'association qui englobent le café littéraire de Bouzeguène, la dictée en tamaziɣt, les rencontres de Théâtre de Wizgan, la célébration de Yennayer et celle du 20 avril, mais nous trouverons un moyen et des solutions adéquates pour continuer nos activités culturelles". Il est vrai que le "café littéraire de Bouzeguène" a déjà fait couler beaucoup d'encre face aux multiples refus des autorités locales d'autoriser sa tenue au niveau local, mais ses initiateurs ne sont pas près de baisser les bras. "Les vieilles rancunes récidivent et refont toujours surface pour laisser place aux interdictions, au musellement de la parole et des libertés individuelles et cela pour mieux gérer et contrôler. En nous privant de subventions, leur intention ne vise qu'à casser notre dynamique à répandre la culture mais ils oublient, qu'à travers ces entraves, ils ne font que renforcer notre détermination, notre audace à redoubler d'efforts pour poursuivre notre mission purement culturelle, rien d'autre, et à semer les graines de l'espoir", relève-t-on dans la déclaration de dénonciation des responsables de l'association Tiâwinin qui sont plus que jamais déterminés à œuvrer pour la promotion de la culture et la défense des libertés démocratiques.