Le juge instructeur près du tribunal de sidi M'hamed à Alger a ordonné ce lundi matin à l'aube la mise en détention préventive de l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout, de deux de ses frères, Rachid et Hamid et de son fils Bilal. Un peu plus tard dans la journée, le juge instructeur a également mis en détention préventive l'ex directeur général de l'Etusa, Benmiloud Abdelkader, entendu lui aussi dans la même affaire en compagnie de plusieurs cadres de l'Etat. Ils ont été emprisonnés à El Harrach. L'affaire ainsi instruite a vu défiler chez le juge les deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, l'ancien ministre des transports et des travaux publics, Boudjemaa Talai. L'ancien ministre de l'industrie, Abdeslam Bouchaoureb, cité également dans l'affaire, n'a pas été entendu. Il se trouverait toujours en France ou il séjourne depuis plusieurs semaines pour des « raisons médicales ». D'ailleurs, il n'a pas été entendu dans l'affaire Haddad dans laquelle il a été également cité. L'affaire pour rappel a été instruite par le même tribunal de Sidi M'Hamed il y a quelques jours. Entendus comme témoins dans l'affaire Haddad, les premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ainsi que d'autres anciens ministres ont vu leurs dossiers transmis à la cour suprême. En revanche, il semble que, dans cette affaire Tahkout, dont l'instruction se poursuit toujours, Ouyahia, Sellal et Talai ont été inculpés. Près de deux cent personnes, dont d'anciens responsables sont appelés devant le juge d'instruction. L'on cite entre autres, les anciens ministres Youcef Yousfi, Abdelkader Zaalane , l'ancine wali d'Alger Abdelkader Zoukh (entendu également dans l'affaire haddad). Un ministre en exercice est également entendu, en l'occurrence Abdelkader Benmessaoud, ministre du tourisme. S.A.I