La polyclinique de Haïzer, à 10 km à l'est de Bouira, devrait être rénovée dans les prochains mois. "Suite à de nombreuses requêtes émanant du personnel et même de la population, nous avons pris la décision d'effectuer un aménagement de cette structure de proximité", a-t-on annoncé à la DSP de Bouira. S'agissant des modalités de ces travaux de réhabilitation, la même source indique qu'une enveloppe budgétaire de près de 30 millions de dinars a été allouée à cette opération, qui touchera essentiellement la réfection des canaux d'assainissement, le ravalement de la façade, les murs de clôture, mais aussi la rénovation de la salle de radiologie et les laboratoires d'analyses. Actuellement, il faut bien le reconnaître, cette structure sanitaire connaît une dégradation tous azimuts. Ainsi, cette structure hospitalière est livrée à l'abandon depuis plus de dix ans, date de sa réception. En effet, bon nombre de citoyens de cette localité ont fait part de leur désarroi face à la détérioration de cet établissement de santé public. Certains patients se sont dits choqués par tant de laisser-aller de la part des autorités locales, notamment les services de la DSP. "Ça fait plusieurs années qu'on réclame le réaménagement de cette polyclinique. On a écrit au maire, au P/APW et à la DSP de Bouira, en vain !", a-t-on déclaré. Il est vrai que cette structure fait peine à voir : les murs y sont décrépis, l'installation électrique en panne, des fuites d'eau, des canaux d'assainissement désuets, car ils remontent à plus de quinze ans, sans parler des sanitaires qui sont constamment en réparation. Cet état de fait exaspère au plus haut point le personnel soignant et les médecins, qui qualifient leurs conditions de travail de lamentables. "On se bat au quotidien pour assurer à nos malades des prestations de services irréprochables. Toutefois, dans les conditions que vous avez sous les yeux, il est très difficile d'offrir une qualité de soins digne de ce nom", diront nombre de paramédicaux rencontrés sur les lieux. Pour rappel, fin août dernier, plusieurs dizaines de citoyens en colère avaient fermé cette polyclinique, dans le but de dénoncer sa vétusté et réclamer sa rénovation. R. B.