Des centaines de personnes, pour la plupart des habitués des marches du vendredi, ont participé, hier, à un rassemblement-débat, organisé sur la place de l'ex-APC du centre-ville de Tizi Ouzou, pour tenter de trouver des mécanismes à même de booster, dorénavant, la mobilisation et de mieux coordonner les manifestations de rue. Plusieurs groupes de manifestants qui se sont déjà illustrés dans les marches du vendredi, à l'instar des groupes baptisés "Yetnehaw gâa" et "La voix du peuple", ont pris part à ce débat public qui a débuté à 14h30 au cours duquel les initiateurs devaient recenser toutes les propositions d'action de nature à amplifier la mobilisation sur le terrain d'ici à l'élection présidentielle du 12 décembre, sur les mécanismes à mettre en place pour mieux coordonner ces actions dans l'espace et dans le temps et aussi pour assurer un meilleur encadrement des marches du vendredi à Tizi Ouzou, au chef-lieu de wilaya. Selon Nabil, un des membres actifs du groupe "La voix du peuple", qui a déjà initié plusieurs marches pour réclamer la libération des détenus d'opinion, ce rassemblement a été initié pour s'organiser suite à l'interdiction de l'accès à la capitale, décidé par le chef d'état-major de l'armée, mais les arrestations massives appréhendées n'ayant pas eu finalement lieu, l'action a été transformée en un débat pour recueillir les propositions d'action afin, dit-il, de "mieux organiser les marches du vendredi et même mettre sur pied une coordination dans le but d'amplifier la mobilisation et d'être efficaces dans l'action". "Nous n'avons ni l'ambition de gérer le peuple ni encore celle de l'orienter. Notre seul souci, ce sont l'efficacité dans l'action et le maintien de la mobilisation", a-t-il tenu à souligner.