La députée Salima Ghezali a décidé, ce lundi, de quitter l'Assemblée Populaire Nationale (APN), car , justifie-t-elle son geste : « quand le politique ne peut rien changer, c'est qu'il n'y a pas de politique ». Dans sa lettre de démission, elle explique en premier lieu pourquoi elle n'avait pas démissionné au début du mouvement populaire : « je n'ai pas démissionné de l'APN quand le peuple est sorti massivement (…), parce que je me suis laissée convaincre qu'à une demande collective aussi forte, il fallait une réponse institutionnelle qui offrirait une alternative ordonnée et forte ». Pour la députée, exclue du FFS, « sept mois après le début du Hirak, aucune offre politique institutionnelle n'est à la mesure des défis à relever : la sagesse se résume à l'inertie et l'audace reconduit les mêmes alignements inconditionnels. Tout l'édifice institutionnel avec son gouvernement, sa représentation politique et son système partisan, son administration et ses médias se sont révélés réfractaires au changement ». Sihem Benmalek