Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, a une nouvelle fois confirmé les informations faisant état de l'intervention des pouvoirs publics pour tenter de régler la crise financière des clubs de L1. S'exprimant en marge de l'installation du nouveau président de l'Observatoire national du sport au centre de presse du stade du 5-Juillet, le MJS a indiqué que de "grandes entreprises nationales entreront dans le domaine du sport, d'une manière méthodique et scientifique. Ces entreprises feront de la formation leur cheval de bataille", a-t-il indiqué. D'ailleurs, le MJS a clarifié la mission de ces entreprises qui vont se focaliser sur la formation tout en prenant l'exemple du Paradou AC. "Les entreprises doivent prendre l'exemple du Paradou. Il faudra former des joueurs pour garantir des futurs talents à l'avenir à même de permettre aux clubs de gagner de l'argent à travers des transferts à l'étranger." Le premier responsable des sports a révélé que "la question sera réglée dans les prochains jours. Nous sommes en train de mettre les dernières retouches. Nous allons aussi rencontrer le président de la FAF, Zetchi, avant d'annoncer les mesures. Une chose est sûre, l'argent injecté dans le football se fera d'une manière organisée". En un mot, l'Etat veut mettre un terme à des pratiques de détournement des finances publiques. Il est clair que les pouvoirs publics ne peuvent plus se permettre d'injecter l'argent du contribuable et de la rente pétrolière dans le football sans la mise en place des outils de contrôle, à l'image de la DNCG que compte réactiver la FAF. En tous cas, tout sera clair lors des prochains jours, comme l'a annoncé le MJS. "Le premier ministre Bedoui annoncera les nouvelles décisions prises relatives au financement du football et du sport, notamment les clubs professionnels, et ce, en concertation avec la FAF." Ce n'est pas la première fois que le Premier ministre Noureddine Bedoui évoque des mesures pour parer à la crise que traversent les clubs algériens, en situation de faillite pour la plupart. L'on se rappelle qu'il avait annoncé un projet dans ce sens sans pour autant en dévoiler les grandes lignes, se contentant seulement d'annoncer l'aide de "l'Etat qui prendra en charge les frais de déplacement des clubs qui représenteront l'Algérie à l'échelle internationale". Et tout porte à croire que l'Etat va mettre chaque club de l'élite sous le parrainage d'une société nationale, à l'image du CRB géré actuellement par le groupe Madar, ou encore le MCA et le CSC. À partir de là, l'on comprend la démarche rapide de la FAF qui a adopté un changement de système de compétition avec une Ligue 1 à 18 clubs dès la saison prochaine afin de finaliser cette opération.