Les malades sont contraints de se rendre à Bouandès, ville distante de 7 km du chef-lieu de leur commune, pour être redirigés ou évacués. Sans couverture sanitaire efficiente, les habitants de Tala Ifacène, au nord de la wilaya de Sétif, ont plusieurs fois affiché leur mécontentement quant à la situation qui prévaut dans la région. Dernièrement, ils ont bloqué la RN 75 pour faire entendre leur voix et revendiquer la concrétisation du projet de réalisation d'une polyclinique. En effet, le projet qui a figuré sur la liste des projets gelés dans la wilaya de Sétif a été relancé par les autorités, cependant rien n'a été fait pour lancer les travaux du projet tant attendus. Selon des habitants de la localité, les malades et leurs parents sont contraints de se rendre à Bouandès, distante de 7 km du chef-lieu de leur commune, pour être redirigés ou évacués, en utilisant l'ambulance de la polyclinique en cas de danger, vers d'autres structures sanitaires du nord de la wilaya dont Bougaâ, lointaine de 30 km, avec des routes sinueuses et dangereuses. Selon des habitants qui ont pris contact avec nous, il est inadmissible qu'une commune de 24 000 habitants soit dépourvue de couverture sanitaire et de structures du secteur qui peuvent prendre en charge les malades. "Nous sommes la deuxième commune du nord de la wilaya en matière de population après la commune de Bougaâ, cependant pour une injection ou un pansement, on est obligés de parcourir plusieurs kilomètres. Après 16h, la structure est généralement fermée", nous dira Sofiène, un habitant de la commune de Tala Ifacène. Et d'ajouter : "Il n'y a qu'un seul médecin et deux ou trois infirmiers. C'est insuffisant ! On ne comprend pas la façon de faire des responsables du secteur." Il est noté aussi que l'actuelle structure qui abrite la salle de soins est inadéquate, car elle menace ruine. En effet, "la structure était dans un passé récent une brigade de la Gendarmerie nationale", nous dira un élu de l'APC de Tala Ifacène, qui a rappelé que les promesses non tenues des responsables ont irrité les habitants de la région. Selon notre interlocuteur, après la levée du gel sur le projet, les responsables du secteur ont promis de lancer les travaux en janvier dernier, mais dix mois sont passés et la direction de la santé et de la population n'a pas encore entamé les procédures nécessaires pour le projet.