Des dizaines de milliers de manifestants pro-démocratie ont investi hier les rues de Hong Kong, renouant ainsi avec la contestation, après une brève période d'accalmie. Elle intervient une semaine après des élections locales marquées par une écrasante victoire du camp pro-démocratie auquel Pékin et l'exécutif local refusent toute nouvelle concession. Mais les Hongkongais ayant pris part aux différents rassemblements étaient déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications en maintenant la pression sur les autorités hongkongaises chaque week-end. "Le gouvernement ne nous entend toujours pas, donc les manifestations vont continuer, elles ne s'arrêteront pas", a affirmé un étudiant de 20 ans, cité par des médias. "Il est difficile de prédire ce qui va se passer. Mais les gens sont toujours très en colère et veulent du changement", a-t-il déclaré lors d'une manifestation dans le quartier commerçant de Tsim Sha Tsui, au sud de la péninsule. Plusieurs banderoles appelant à continuer d'occuper la rue ont été brandies. "N'oubliez jamais pourquoi vous avez commencé", pouvait-on lire sur l'une d'elle, alors qu'une autre appelait à la mise en place d'un véritable suffrage universel. Un policier a pulvérisé du gaz au poivre sur les manifestants qui ont aussitôt ouvert leurs parapluies pour se protéger. Dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier populaire de Mong Kog, des manifestants ont bloqué des routes et la police a fait à trois reprises usage du gaz lacrymogène, pour la première fois depuis le scrutin du 24 novembre.