L'amphi du lycée Adda-Benada a abrité hier une rencontre ayant réuni, en plus des médecins, des psychologues, des enseignants et des parents d'élèves. Informer, sensibiliser et prévenir ont été les maîtres mots lors de cette journée de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Journées portes ouvertes, campagnes de sensibilisation, conférences et débats encadrés par des spécialistes et psychologues ont été organisés avec les lycéens autour de la problématique et des dangers occasionnés par la consommation et l'abus de drogues. En effet, hier après-midi, l'amphi du lycée Adda-Benada a abrité une rencontre ayant réuni services de sécurité, médecins, psychologues, enseignants, parents d'élèves, élèves, avec comme thématique la toxicomanie. Initiée par l'association de lutte contre la toxicomanie affiliée à ce lycée, cette rencontre a été l'occasion surtout pour les nombreux potaches qui y ont pris part de s'imprégner des conséquences des phénomènes particuliers de l'accoutumance à la consommation des stupéfiants, lesquels ont été mis en évidence par les différents intervenants qui se sont succédé au pupitre : "Le fait de toucher à la drogue est déjà un danger en soi pour l'individu, à partir du moment où sa consommation le conduit souvent contre son gré à des fréquentations pas forcément saines, ce qui a le don de l'entraîner parfois à des actes répréhensibles." L'effet d'accoutumance est plus grave encore, car c'est la santé même de l'individu qui est menacée dans ce cas. "L'accro", comme on le désigne dans le jargon argotique, ne cherche plus à se nourrir, notamment lorsqu'il est en manque, et cela influe négativement sur son psychisme, si bien qu'il perd sans rémission le sens du discernement et de la mesure, se rendant ainsi de moins en moins sociable, ce qui ajoute obligatoirement à son déséquilibre mental. En vérité, on n'aurait pas imaginé un meilleur espace pour porter le message de la menace existentielle que fait peser sur les jeunes surtout la consommation des drogues lourdes, car c'est en milieu scolaire, particulièrement au palier secondaire, que ce phénomène est répandu, celui-ci s'avérant imparablement vulnérable de par l'effet de mutation mentale liée à la tranche d'âge correspondante.