Entamés en septembre 2017, ils traînent en longueur au grand dam des responsables de l'Entreprise de gestion touristique qui se voient privés des services de cet établissement prestigieux. Prévu pour un délai de 22 mois, ce chantier qui inclut la restauration de l'existant ainsi que la réalisation de nouvelles structures, n'a, en effet pas pu être achevé dans les temps et il faudra attendre certainement plusieurs autres mois avant que l'établissement puisse être de nouveau exploité, déplore un cadre à la retraite de l'EGT Annaba. Evoquant les raisons de ce retard ô combien préjudiciable, cet ex-cadre dénonce en particulier les lenteurs administratives si ce ne sont pas les atermoiements inexplicables de son point de vue de son ex-employeur, qui a mis trop de temps, de son point de vue, pour imprimer un rythme conséquent aux procédures de réalisation, à savoir, entre autres, la consolidation des études techniques et la publication des appels d'offres nationaux et internationaux pour le choix du maître de l'ouvrage. Il rappelle qu'il a fallu six longues années, depuis le moment où le ministère du Tourisme a donné son feu vert pour le lancement du projet et celui où le choix a enfin été porté sur la CSCEC, l'entreprise chinoise qui a été chargée des travaux de réalisation. "C'est d'autant plus navrant que nous disposions, alors, de l'argent nécessaire pour ce faire. Il faut savoir que plus des trois quarts de l'enveloppe de 9,6 milliards de DA, dégagée initialement pour la réhabilitation des hôtels El-Mountazah de Seraïdi, El-Mordjane d'El-Kala et le Seybouse en question, ont été concédés au final à ce projet et à lui seul, ceci en raison des dévaluations successives qui ont affecté le dinar algérien et des révisions des coûts. À cela, il faut ajouter le fait qu'on ait mis une année pour introduire la demande du permis de construire nécessaire, en raison de l'édification des nouvelles structures annexées en dehors du périmètre occupé par l'ex-Plazza. C'est vraiment dommage qu'on en soit arrivé là", regrette notre interlocuteur. Ce dernier signale avant de conclure, que c'est le bureau d'études désigné par la tutelle pour suivre le projet, qui a été, en partie, à l'origine de ce retard inadmissible. Une version que n'agrée pas le directeur général de l'EGT Annaba, s'agissant notamment du retard mis dans le lancement du projet et du suivi du chantier. M. Cherif Selatnia affirme que le dossier afférent à la modernisation de l'hôtel a été, au contraire, convenablement traité par les parties concernées, tant par le maître de l'ouvrage, l'EGT en l'occurrence, que par Archiquest, le bureau d'études qui assure le suivi du projet. "Les travaux vont bon train et je peux certifier que les résultats attendus seront des plus satisfaisants. Nous sommes au stade de la finition et de la livraison du projet, qui ne saurait tarder", rassure M. Selatnia, en indiquant, que ce sont les travaux d'extension qui ont le plus posé problème. "Le chantier de restauration et de modernisation de l'existant en lui-même n'a connu aucune contrainte notable, ce sont les fouilles engagées sur l'espace qui a été réservé à l'édification des nouvelles structures qui nous ont le plus dérangés, puisqu'il a fallu travailler sur un terrain exigu et particulièrement accidenté. À un moment donné, le wali de Annaba, qui appréhendait un risque d'éboulement, a ordonné un arrêt des travaux d'extension de trois mois, le temps de conforter les parois du rocher qui surplombe l'hôtel. Ce qui a été fait", signale ce responsable. Et de se féliciter du concours du bureau d'études algéro-italien Archiquest, qui a, pour sa part fait preuve d'un savoir-faire admirable en métamorphosant l'aspect intérieur et extérieur de cet établissement. Indiquons à notre tour que l'hôtel Seybouse International, véritable merveille architecturale, dont la construction remonte au début des années 70, œuvre du célèbre architecte français Fernand Pouillon, sera encore plus beau, une fois ouvert au public. Ce fleuron du tourisme local aura une capacité d'accueil de 500 lits, une salle de conférences de 400 places, une salle des fêtes d'une capacité d'accueil de 396 places et plusieurs autres salles de réunion et de séminaire de 100 places chacune. S'agissant des transformations les plus importantes, on soulignera la rénovation de son entrée principale, la création de nouveaux espaces de détente et de loisirs, et d'un parking couvert de 140 places. une piscine semi-olympique et un spa.