Le président américain a toujours affirmé que l'enquête ouverte par le FBI sur les liens entre son équipe de campagne et l'ingérence russe lors de l'élection présidentielle de 2016 avait des motivations politiques. Un rapport officiel vient contredire depuis hier cette théorie tout en recensant de nombreuses erreurs de procédure. La thèse de Donald Trump selon laquelle le FBI a voulu saboter sa campagne électorale a été démentie par l'inspecteur général du ministère de la Justice qui a rendu ses conclusions lundi soir. Durant l'élection présidentielle américaine de 2016, l'équipe de campagne de Donald Trump est soupçonnée de collusion avec les autorités russes. Une enquête menée par le procureur Mueller pendant 22 mois et publiée le 18 avril 2019 avait finalement abouti à un non-lieu. L'inspecteur général du ministère de la Justice, Michael Horowitz, dans son rapport rendu lundi soir, a estimé que la police fédérale a bien fait d'ouvrir une enquête suite aux contacts de l'équipe de campagne du président Trump avec la Russie. Mais le rapport de l'inspecteur général évoque aussi des erreurs de la police, qui permettent à la Maison-Blanche de persister dans la thèse d'une conspiration de la police fédérale, précise des médias. "La décision du FBI d'ouvrir une enquête était justifiée", conclut le rapport officiel de l'inspecteur général. Selon le document, le FBI a agi sur la base de renseignements dignes de confiance et a travaillé sans parti pris politique. Chris Wray, le directeur du FBI, est soulagé : "L'inspecteur général n'a pas trouvé de biais politique ou de motivation infondée pour l'ouverture de l'enquête ou l'emploi de certains moyens dans le cadre de cette enquête." Le rapport pointe toutefois des erreurs et des omissions de la part de certains agents. Le directeur du FBI a promis de sévir, mais ces failles confirment les soupçons de Donald Trump. "Ce qui s'est passé est une honte. Cela ne devrait jamais arriver à un autre président. C'est incroyable, bien pire que ce que je pensais, bien pire", fustige le président américain. Une fois de plus, à partir d'un unique document, les démocrates et la Maison-Blanche tirent des conclusions différentes. Donald Trump continue d'évoquer une tentative de coup d'Etat dirigée contre lui, tandis que l'opposition estime que cette théorie du complot est anéantie par le rapport.