En hommage au défunt et talentueux confrère Aïssa Messaoudi, la Maison de la culture de Aïn Témouchent vient d'être baptisée en son nom. Il aura fallu attendre un quart de siècle après sa mort pour qu'une institution de cette wilaya prenne enfin son nom. Ce fut lundi, à l'occasion de la commémoration des manifestations du 11 Décembre 1960. Le journaliste et moudjahid Aïssa Messaoudi, enfant de Aïn Témouchent, est connu surtout sous le nom de Sawt El-Djazaïr. Cette voix qui retentissait sur les ondes de Radio Tunis dans l'ensemble des régions du pays en pleine guerre de libération est méconnue par la jeune génération. Car au plan national, hormis l'émission d'un timbre-poste survenu le 28 octobre 2016 à l'occasion du 54e anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur la radio et la télévision un certain 28 octobre 1962, cette personnalité fut tout simplement victime d'une amnésie comme tant d'autres. Au plan local en revanche, un premier hommage lui a été rendu en janvier lors de la 1re session en plénière de l'APW de Aïn Témouchent qui a pris son nom à l'occasion. Selon sa biographie, Aïssa Messaoudi est né le 12 mai 1931 à Oran, au sein d'une famille rurale pauvre. Après ses études, il intégra le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) où il fut un membre actif en tant que premier responsable de l'Union des étudiants algériens à Tunis en 1956 avant de rejoindre Sawt El-Djazaïr (la voix de l'Algérie) à Radio Tunis étant donné qu'il fut très apprécié pour ses capacités de rédaction et sa parfaite maîtrise de la langue arabe, et ce, jusqu'à 1959, année durant laquelle il rejoint la Radio de l'Algérie combattante implantée à Nador, à l'est du Maroc. "Durant les années de la révolution, la voix de Aïssa Messaoudi, qui retentissait sur les ondes de Sawt El-Djazaïr dans toutes les régions et les maquis de l'Algérie, avait un énorme impact galvanisant sur le moral des combattants de l'ALN", lit-on sur sa biographie affichée à la Maison de la culture pour la circonstance.