Les étudiants et le collectif des enseignants et ATS de l'université de Béjaïa ont réussi leur 43e marche hebdomadaire, la première depuis l'élection présidentielle. Ils étaient des milliers à répondre favorablement à l'appel de la communauté universitaire, soutenus par la société civile. Les étudiants, qui sont revenus en force, ont exhibé des affichettes sur lesquelles ils ont répondu à l'appel au dialogue d'Abdelmadjid Tebboune : "No dialogue with gangs" (Pas pas de dialogue avec les gangs), gangs de types maffieux. Le nouveau président a été la cible des manifestants. Les protestataires réclament toujours l'avènement d'une deuxième république : "Nous voulons une deuxième république, démocratique et sociale." Les manifestants, composés de jeunes et de moins jeunes mais aussi de seniors, ont exprimé leur colère contre les brutalités dont ont été victimes des hirakistes à Oran. Occasion pour les étudiants, notamment, de scander leurs slogans habituels : "Pouvoir assassin" ; "Pour une nouvelle république démocratique et sociale". Ils ont réclamé, en outre, la libération des détenus politiques et d'opinion. Pour rappel, la marche a été entamée depuis le campus de Targa Ouzemmour. Elle était déjà imposante. Mais les carrés d'étudiants, d'enseignants et ATS seront renforcés tout au long de cet itinéraire par beaucoup de manifestants dont des travailleurs de plusieurs secteurs au niveau notamment d'Amriou, premier point de ralliement du mouvement populaire, mais aussi de Daouadji, du rond-point Nacéria et devant le siège de la wilaya. C'est le cas notamment des seniors. M. OUYOUGOUTE