Reçu hier par le chef de cabinet du wali, un délégué des travailleurs a déclaré, à la sortie de cette rencontre, que "la situation est restée au point mort depuis notre dernière entrevue avec le wali..." Sans salaires depuis sept mois, des centaines de travailleurs de l'entreprise ETRHB, appartenant à Ali Haddad, ont organisé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour protester contre la sourde oreille que continue de leur réserver l'administrateur désigné à la tête du groupe depuis plusieurs mois déjà. "Libérez nos salaires bloqués depuis sept mois. Quel avenir pour des milliers de travailleurs ?", lit-on, entre autres, sur des banderoles déployées devant l'entrée de la cité administrative par les travailleurs qui ont tenu à souligner que ce blocage des salaires persiste alors que l'administrateur en question a été nommé par la justice, justement afin de parer à ce genre de situation de blocage. "Nous n'allons plus baisser les bras. Nous comptons d'ores et déjà revenir à la charge en observant mercredi prochain un rassemblement devant le tribunal Abane-Ramdane à Alger où se trouve le bureau de cet administrateur", nous dira un de leurs représentants. "Nous travaillons sans salaires depuis le mois d'août dernier. Même l'opération de renouvellement de nos contrats a été suspendue. Malgré cette situation, nous assurons toujours le suivi des projets de l'Etat à Tizi Ouzou à l'exemple des 100 logements Cosider, de l'hôpital des Ouadhias, de la polyclinique et des 1 000 places pédagogiques de Tamda, de l'AADL d'Azazga et de la cité des 4 000-Logements", a déclaré un travailleur exerçant au bureau d'études Berhto, une filiale de l'ETRHB. Un autre travailleur de ce même bureau d'études a enchaîné en affirmant qu'"un administrateur a été pourtant nommé par la justice pour gérer cette situation de crise mais, malheureusement, à ce jour, rien n'a changé. Nous vivons dans l'attente d'une réponse vu que ce gestionnaire n'a débloqué qu'un seul salaire, puis rien !". "Nous avons été récemment reçus par le wali et nous avons expliqué notre situation. Celui-ci a promis de nous aider, mais cette promesse est restée sans suite. Nos responsables doivent comprendre que nous sommes des pères et des mères de famille dont certains viennent des contrées les plus éloignées de la wilaya et que nous ne pouvons plus continuer à travailler et assurer le suivi de ces grands chantiers sans nos salaires", indique notre interlocuteur. Reçu hier par le chef de cabinet du wali, un délégué des travailleurs a déclaré, à la sortie de cette rencontre, que "la situation est restée au point mort depuis notre dernière entrevue avec le wali. Cette nouvelle rencontre, aujourd'hui, avec son chef de cabinet n'a rien apporté de plus. C'est pourquoi, nous avons décidé d'entreprendre des actions plus radicales dont l'organisation, mercredi prochain, d'un sit-in devant le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger où, selon nos informations, se trouve le bureau de l'administrateur désigné par la justice".